Ils s’apprêtaient à quitter Iguala, une ville de l’État de Guerrero, située à 190 km au sud de Mexico, où ils venaient de participer à une manifestation, le 26 septembre dernier, lorsqu’ils furent arrêtés par des policiers ripoux et remis aux Guerreros Unidos, un groupe de narcotrafiquants mexicain. Depuis janvier dernier, les autorités mexicaines avaient acquis la certitude que les 43 élèves de l’école normale d’Ayotzinapa (dans le même État) sont morts ; probablement assassinés, leurs corps calcinés et les restes jetés dans l’une des rivières de la région. C’est en tout cas, le scénario livré par les aveux de
membres du groupe Guerreros Unidos, arrêtés par les forces de l’ordre.
Les analyses effectuées au centre médico-légal d’Innsbruck, en Autriche, n’ont jusqu’à présents, pu identifier que les restes d’un des 43 normaliens.
Reste que les policiers corrompus qui les avaient remis à Guerreros Unidos, ont sans doute eu des avantages matériels à en tirer. Ils n’étaient donc pas de leur intérêt que ces malheureux étudiants reviennent vivants. Tout porte à penser que ce sont les flics qui ont fait croire aux narcotrafiquants que leurs captifs faisaient parti du groupe rival Los Rojos (Les Rouges), d’une part pour sceller définitivement leur sort et d’autre part pour faire monter les enchères.
Mais pour la population, la pilule ne passe toujours pas.
Après les multiples manifestations de ces derniers mois, les violences sont reparties de plus belle. L’agence Reuters vient de poster une vidéo montrant un véritable regain de violence. Voitures utilisées comme engins béliers, puis incendiées, jets de pierres, affrontements avec la police…, une véritable ambiance d’intifada règne désormais dans les villes mexicaines.
Dahmane Soudani
Accéder à la vidéo de Reuters : http://www.reuters.com/video/2015/04/27/mexican-protesters-hurl-rocks-smash-wind?videoId=364006048&videoChannel
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