Le président russe, Vladimir Poutine, a signé un décret levant l’interdiction sur la vente de missiles sol-air S-300 à l’Iran. C’est ce qu’a annoncé, ce lundi, un communiqué du Kremlin. La suspension du contrat de livraison de ce système, très sophistiqué, de défense anti-aérienne, passé en 2007, a été décidée en 2010, par le président Dmitri Medvedev, suite à la résolution 1929 du Conseil de sécurité. Cette résolution interdisait la livraison de tout armement de type conventionnel à l’Iran, en raison de son programme nucléaire. Moscou estime qu’après l’accord-cadre conclu, le 2 avril dernier, entre l’Iran et les 5+1, cette interdiction n’a plus de raison d’être. Dans un premier temps, cinq batteries de missiles S-300 seront livrées à l’Iran pour un montant de 800 millions de dollars. Fabriqué en plusieurs versions, le S-300 est un système de universel multiplex de défense antiaérienne et antimissile. Il est destiné à protéger les sites stratégiques contre les avions, les hélicoptères, les missiles de croisière, les missiles aéro-balistiques et balistiques.
D’une portée de 200 km, les S-300 dispose de la capacité de traquer et de frapper, simultanément, plusieurs cibles. C’est l’une des armes de défense anti-aérienne les plus redoutables du monde. À l’ère de la fait-diversification des attaques militaires contre les pays arabes et/ou musulmans, avec des milliers de morts, cyniquement, portés au registre des dégâts collatéraux, l’Iran disposera ainsi d’une dissuasion solide contre toutes velléités d’attaque aérienne.
Cela dit, dépit toutes leurs qualités, les missiles S-300 n’ont rien à voir avec les S-400 et surtout les S-500 qui seront mis en service en 2017 et équiperont l’armée russe en 2020.
MaghNord 
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