
Mme Warren une juriste acquise à la cause de l’environnement et aux enjeux écologiques planétaires (photo d’écran-DR).
Les partisans de la sénatrice du Massachusetts font du forcing pour la pousser à s’engager dans des primaires contre l’ex-Première Dame des Etats-Unis.
Il n’y a pas que dans le camp républicain où les rivalités, entre candidats, pour la présidentielle de 2016, commencent à pointer du nez. Face aux multiples handicaps d’Hillary Diane Rodham Clinton, des velléités commencent à se manifester également dans le camp démocrate. Un groupe de fans mène, depuis quelques temps, une campagne ouverte pour la candidature d’Elizabeth Warren, la sénatrice du Massachusetts et native de l’Oklahoma. Ce collectif qui démarre sa campagne avec 1 800 signatures, n’hésite pas à écorner, aux entournures, l’ancienne Première Dame des Etats-Unis.
Selon la plate-forme du collectif, la sénatrice du Massachusetts « représente une valeur montante et non le 1% (ndlr. de la société) », catégorie de notables dont ils accusent Hillary Clinton de défendre les intérêts. Le reste de cette pré-campagne se déroule sous des mots d’ordre du genre : « Elizabeth Warren protège le peuple, non le pouvoir », « Elle sera à nos côtés, pas avec Goldman Sachs », « Elle se bât pour les femmes, les familles et les classes moyennes », « Elizabeth Warren se bât pour les étudiants criblés de dettes liées aux prêts étudiants »…
Les cibles des ces messages sont évidentes. Il s’agit d’accrocher les électeurs de conditions modestes, les femmes, les familles et les jeunes.
Les faveurs de la Première Dame
Et pour finir, « Ensemble, nous pouvons faire la différence. Ensemble, nous pouvons gagner, permettant ainsi à nos voix d’être entendues et nos valeurs à aller de l’avant. Faites partie de notre mouvement populaire », plaident les pro-Warren. Pour l’heure, la principale intéressée n’a, ni approuvé, ni désapprouvé cette initiative de ses supporters.
Cela dit, à en juger par l’ordre des interventions, lors du dernier caucus fédéral –genre de primaire à l’américaine-, des démocrates de 2012, dans lequel Michelle Obama avait joué un rôle de premier plan, la sénatrice du Massachusetts bénéficie des faveurs de l’actuelle Première Dame. Ajouté à cela, directement ou indirectement, le combat que mène actuellement Barack Obama contre le changement climatique semble profiter à l’élue du Massachussetts. Juriste de formation, Elizabeth Warren est depuis fort longtemps acquise à la cause de l’environnement et aux enjeux écologiques planétaires.
Reste qu’un bon programme et des soutiens de qualité ne suffisent pas pour avoir les faveurs d’un parti acquis à la cause des Hommes d’appareil et encore moins à gagner une élection. L’enjeu des urnes dépend de l’évolution et/ou du changements des mentalités et Joe Biden, l’actuel vice-président des Etats-Unis, est aux aguets. Ainsi, au mieux les partisans les plus lucides d’Elizabeth Warren espèrent que leur camouflet puisse imprégner des empreintes de leur vade-mecum, le programme d’Hillary Clinton. Au pire ils ne seront pas entendus et marginalisés.
Dahmane Soudani
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