Mohamed Bensaadi, Toumi Meftah et Malki Noureddine, trois jeunes de la région de Touggourt qui, il y a, seulement trois jours, espéraient, peut-être, obtenir un lot de terrain pour bâtir un foyer et y loger leurs familles, se retrouvent brutalement sur le chemin du cimetière. Les trois défunts ont laissé la vie lors de violents affrontements avec les forces de l’ordre, vendredi dernier.
Pas moins de 52 blessés dont des policiers et 6 dans un état grave, viennent alourdir ce bilan. À l’origine de ce drame, un groupe de citoyens du quartier de Draa el-Baroud –bras de la poudre- de la daïra (sous-préfecture) de Nezla, près de Touggourt, avait installé un campement pour protester, pacifiquement, contre les discriminations à l’emploi et à l’attribution de lots de terrain destinés à l’auto-construction et que la police a voulu démanteler.
Samedi, la tension était telle que Tayeb Belaïz, ministre algérien de l’Intérieur accompagné de son secrétaire général et du directeur général de la police s’est senti obligé d’effectuer un déplacement sur les lieux. Vraisemblablement l’ordre de démanteler le campement avait été donné par le chef de daïra qui a été suspendu de ses fonctions, en même temps que le directeur de la sureté urbaine de Nezla.
Pour calmer les esprits, le ministre de l’Intérieur a répondu positivement à la presque-totalité des doléances des protestataires. Une geste qui aurait pu être fait en préservant trois vies humaines.
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