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USA. Congrès : les raisons d’un basculement

Déjà maîtres de la Chambre des représentants, les républicains ajoutent le Sénat à leur escarcelle.

 

52 sénateurs républicains 43 démocrates, 245 représentants républicains et 171 démocrates, le Grand Old Party (GOP) se renforce considérablement dans la House (C

Le traitement de l’impasse budgétaire passe du Capitole… (photo Dahmane Soudani)

Le Congrès totalement acquis aux républicains (photo Dahmane Soudani)

hambre des représentants) et ravi le Sénat aux démocrates ; du coup, tout le congrès se transforme en camp retranché contre Barack Obama. Autant dire que pour les deux dernières années de son mandat, le locataire de la Maison Blanche devra revoir son agenda législatif à la baisse.

L’effet Ferguson

Comment expliquer de tels revers politiques, alors que le taux de chômage a considérablement baissé, que la croissance reprend et que le dispositif de santé ObamaCare est très prisé, notamment par les jeunes.

Apparemment l’électorat démocrate n’apprécie pas trop les diverses reculades du président américain sur ses promesses électorales depuis son premier mandat, en particulier son engagement à lier la reprise du processus de paix au Moyen Orient au gel des colonies israéliennes, la réforme de la législation sur l’immigration… À eux seuls, ces deux dossiers ont freiné l’élan de l’électorat partisan de la paix et celui d’origine latino-américaine.

Et puis, il y la fermeture de l’espace extra-judiciaire de Guantanamo qui traine en longueur générant des injustices pour le moins irréparables.

Par ailleurs, Ferguson dans le Missouri, avec l’assassinat, par un policier, de Michael Brown en août dernier, est passé par là. Quoi que l’on dise, le meurtre de ce jeune afro-américain et la répression qui s’en est suivie ont eu plus de retentissement que les autres événements de ce genre qui s’étaient produits par le passé. Bien que la responsabilité de Barack Obama ne soit aucunement engagée, ces graves incidents se sont passés au moment où une personnalité afro-américaine préside aux destinées du pays. Dans ces conditions, des slogans comme : « Arrêtez de nous tirer dessus ! » ont sans doute laissé des traces.

Une politique internationale illisible

En tout cas, pour beaucoup d’Afro-Américains, ces événements montrent à quel point ils demeurent la cible privilégiée des injustices et de la répression. Pour eux, l’élection de Barack Obama à la magistrature suprême du pays, pour la deuxième fois consécutive n’a pas changé grand-chose. Elle ressemble de plus en plus à une contradiction générée par le système pour assurer sa survie. Cette grande désillusion a démobilisé l’électorat afro-américain.

Enfin, il y a l’illisibilité de la politique internationale de la Maison Blanche. Désengagé de l’Irak sur promesse électorale de Barack Obama, le Pentagone revient en Syrie, même si la méthode a changé. Et ce retour n’est pas de bons augures. Au lieu d’affaiblir l’État islamique, les frappes aériennes semblent le renforcer. Faut-il rappeler que ce groupe n’a, jamais, par le passé, été en possession d’armes aussi redoutables.

À ces couacs, il faudra ajouter ces flirts contre-nature, d’abord en Syrie avec les groupes extrémistes pour tenter de renverser le président Bachar el-Assad –à un moment donné, John Kerry, sévèrement retoquer par Vladimir Poutine, a été jusqu’à nier l’existence de combattants extrémistes en Syrie- ensuite avec l’extrême droite fascisante en Ukraine pour contrer les mouvements indépendantistes de l’est du pays.

Ces faux pas n’ont pas échappé à l’électorat averti.

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