En Europe, s’agissant du Moyen-Orient, c’est de plus en plus la Suède, lasse de la mauvaise foi ambiante, qui donne le tempo. Après la décision, vendredi dernier, de Stockholm de reconnaître l’État de Palestine, hier (lundi), c’était au tour de Paris de concéder, à demi-mot, par la voix Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay qu’« il faudrait bien, à un moment, reconnaître l’État palestinien ». Signalons, au passage que l’emploi du conditionnel n’est pas neutre.
« Il est urgent de faire progresser la solution à deux États et d’aboutir à l’établissement d’un État de Palestine vivant, dans la paix et la sécurité, au côté d’Israël », avait en outre déclaré Romain Nadal.
Depuis la fameuse pique d’« un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur », visant Israël et signée du général de Gaulle en 1967, la France est comme médusée, tétanisée et incapable d’entendre les cris de douleur du peuple palestinien.
Pour justifier leur position, très minoritaire d’ailleurs, les opposants à la reconnaissance de l’État palestinien évoquent « la prématurité » de cet acte, une notion creuse élevée au rang de doctrine par le simple fait de la redondance.
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