Pas de répit à Ferguson la petite ville du Missouri de 21 000 habitants dont 70% sont des afro-américains. Blessures par balles, arrestations, gaz lacrymogène, canons à eau échanges de coups de feu, jets de cocktails Molotov, de canettes et autres bouteilles…, en dépit de la mise en place d’une juridiction locale d’exception, la nuit de dimanche à lundi a été la plus agitée depuis la mort, le 9 août dernier, du jeune Michael Brown.
Au petit matin, Jay Nixon, le gouverneur démocrate de l’état du Missouri a dû déployer les militaires de la Garde nationale, mais la situation demeure tendue.
Par ailleurs, les résultats préliminaires d’une autopsie privée, réalisée sur le corps du jeune Michael Brown, par le médecin new yorkais Michael Baden, à la demande de la famille, montrent que la victime avait été atteinte de 6 balles. Deux projectiles ont pénétré dans la tête par le haut du crane ; ce qui laisse entendre qu’au moment de l’impact, l’adolescent était penché vers l’avant. Les quatre autres tirs ont atteint le bras droit de la victime. En outre, selon Michael Baden, il n’y avait aucune trace de poudre sur le corps ; ce qui signifie que les balles mortelles ont été tirées à distance. Ce constat met à mal la version selon laquelle les tirs ont été précédés d’un affrontement physique au cours duquel le jeune Brown aurait tenté de s’emparer de l’arme du policier Darren Wilson.
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