Le président français ne semble avoir aucune solution à une situation qu’il a contribué à créer.
Selon un communiqué de l’Élysée, François Hollande, le président Français a reçu Xavier Beulin, président de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) « afin d’évoquer avec lui les conséquences sur les filières agroalimentaires françaises de l’embargo sur certains produits alimentaires qui vient d’être décidé par la Fédération de Russie ». Mis à part la reconnaissance de « la gravité de la situation », le président français qui a pourtant fait preuve d’un zèle particulier à l’égard des sanctions contre la Russie, ne semble avoir aucune solution en main. Il a néanmoins concédé « qu’il restait en contact étroit avec ses (nos) partenaires européens comme avec le Président Poutine pour rechercher un dénouement à la crise ».
Il faut dire que pourra la FNSEA, les mesures de rétorsion russes sont tombées au pire moment. À la « une » de son portail figurait déjà une tribune alarmante sous le titre « Les filières des fruits et légumes françaises dans la tourmente ».
Rien sera plus comme avant
« Compte tenu de l’importance des exportations européennes et françaises de produits alimentaires vers la Russie, le président de la République a assuré M. Beulin que des contacts sont en cours avec la Commission européenne pour que les conséquences directes et indirectes de cet embargo soient évaluées avec précision afin de prendre des mesures adaptées à la gravité de la situation. Une attention particulière sera portée aux producteurs de fruits et légumes, et des éleveurs qui rencontrent déjà des difficultés de marché. Par ailleurs, des démarches auprès de l’organisation mondiale du commerce (OMC) devront être envisagées au niveau communautaire. Le président de la République a indiqué que M. Stéphane Le Foll avait eu un échange hier, sur ces sujets, avec M. Dacian Ciolos, commissaire européen à l‘agriculture », indique la communiqué de la présidence française. Une façon de dire que François Hollande ne peut nullement agir sur une situation qu’il a, pourtant contribué à créer.
L’appel de François Hollande peut néanmoins être partiellement entendu par la Russie, mais rien ne sera comme avant ; Moscou ayant fait le choix de d’orienter structurellement ses échanges vers les pays du BRICS et les nations qui n’ont pas recours au chantage des sanctions en tout genre.
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