Ces derniers jours, entre la Turquie et l’Égypte, la tension est montée de plusieurs crans. Jeudi dernier Recep Tayyip Erogan, Premier ministre turc déclarait qu’il n’avait « aucun respect pour ceux qui ont amené M. Morsi devant la justice ». Samedi matin, à Trabzon, dans le nord du pays, le même Premier ministre turc, très proche des Frères musulmans, reproduit le salut à quatre doigts des manifestants pro-Morsi. Le même jour, le soir, il réédite la même diatribe devant un groupe de journalistes en lançant « Je ne respecterai jamais ceux qui sont arrivés au pouvoir par un coup d’État »
À bout de patience, les autorités égyptiennes ont vivement dénoncé, samedi matin, une « ingérence inacceptable dans les affaires internes de l’Egypte » et une « provocation ». Sitôt dit sitôt fait, elles ont expulsé, le même jour, l’ambassadeur turc. Faisant allusion aux connexions turques en Syrie, le Caire accuse Ankara de « soutenir (…) des organisations cherchant à créer l’instabilité ». Parmi les factions soutenues par la Turquie en Syrie l’organisation armée Liwa al Tawhid, également proche des Frères musulmans, qui regroupe 8 000 hommes, est la plus citée.
Réagissant aux mesures prises par le Caire, la Turquie a, de son côté, déclaré l’ambassadeur d’Égypte à Ankara, persona non grata.


Laisser un commentaire