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Algérie. Un débat du quotidien El Watan empêché

« Statu quo autoritaire – Quel coût pour l’Algérie ?  » C’est le débat que devait organiser le quotidien algérien El Watan à la salle Cosmos de Riadh El Feth à Alger. Malheureusement, ce débat qui aurait pu mettre le doigt sur l’un des verrous majeurs au décollage économique de ce pays, pourtant riche, ne peut pas avoir lieu. Hier, mercredi, en fin de journée, l’office étatique Riadh El Feth a informé la direction du quotidien que faute d’autorisation de la Wilaya (préfecture) d’Alger, ce débat ne peut pas avoir lieu dans ses locaux. Une première en huit ans d’existence de ce cycle, selon nos informations, très apprécié par de nombreux citoyens algériens.

Le débat en question ne devait pas associer de dangereux idéologues du terrorisme enclins à faire l’apologie du crime ou appelant à déstabiliser l’État algérien, mais par le juriste Mouloud Boumghar, l’économiste et ancien ministre Smaïl Goumeziane, le politologue Mouloud Hamchaoui et le sociologue Abdelkader Lekjaa.

Pour la direction d’El Watan, il n’y a aucun doute cette décision n’est pas simplement administrative, elle émane des « autorités politiques ». Et la direction du quotidien de poursuivre : « Les arguments utilisés par l’administration pour interdire la tenue des «Débats d’El Watan» sont fallacieux. Cette interdiction intervient alors que le mouvement social est laminé, des journaux sont censurés, un jeune blogueur est jeté en prison, des menaces sont proférées par le ministère de la Défense nationale contre un journaliste d’El Khabar et que les atteintes aux libertés se généralisent. »

Les autorités empruntent un chemin dangereux pour le pays. Il y a volonté de revenir aux années de plomb en balayant tous les acquis démocratiques arrachés par les Algériens en octobre 1988. C’est une voie qui mène au désordre et à l’instabilité. », ajoute la rédaction d’El Watan

En effet, cette décision ne s’explique pas. C’est une mesure injuste, qui ne peut reposer sur aucun fondement sérieux et qui plus est, est contreproductive. Dans le contexte actuel, l’une des menaces les plus sérieuses pour la stabilité d’un pays, principalement dans le monde arabe, c’est la tentation d’un retour à un absolutisme qui d’ailleurs n’a plus de prise sur le citoyen. La nouvelle donne c’est que les interdits créent le défi et il est frontal. Quels que soient les tenants et les aboutissants de cette affaire, le problème de l’Algérie n’a jamais été le débat et les échanges d’idées. C’est plutôt le contraire !  Le problème de l’Algérie est ailleurs.

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