Barack Obama réunit les leaders républicains et démocrates
La manœuvre politicienne des représentants républicains ne leur a pas servi. Non seulement les Américains sont furieux de l’usage qu’ils font de leurs mandats, mais aussi de l’image qu’ils donnent du pays. « Tous les pays ont besoin, à des moments précis de leur histoire d’emprunter, à des banques ou à d’autres États. Avec une attitude pareille, y aura t-il, à l’avenir, un créancier digne de ce nom qui va nous faire confiance ? », s’insurge un contribuable américain, piqué au vif par la perspective d’une rupture de paiement de son pays.
Face au blocage des institutions du pays, selon plusieurs sources, Barack Obama vient d’annuler une visite qu’il devait effectuer en Malaisie et aux Philippines à partir du 11 octobre prochain, à l’occasion de la tenue du sommet de Coopération économique pour l’Asie et le Pacifique (APEC). Il sera, selon les mêmes sources, remplacé par le secrétaire d’État John Kerry ; information non encore confirmée officiellement par les différentes capitales concernées.
Attitude contreproductive
Mais, il n’y a pas que l’image du pays qui est écornée. Les républicains laissent également des plumes et la violence de leur attitude peut donner à cette érosion un caractère structurel. Un dernier sondage montre, en effet, que, y compris dans leur camp, seul 20% de leurs électeurs sont d’accord avec leur démarche d’obstruction. Cette manœuvre est d’autant plus contreproductive qu’ils savent maintenant que Barack Obama ne va rien lâcher, au moins sur deux points : le dispositif médical ObamaCare, populaire dès son lancement et
la nécessité de relever le plafond de la dette.
Pour faire entendre, clairement sa position, le président Obama a convié les républicains John Boehner –président de la Chambre des représentants- et Mitch McConnell et démocrates Harry Reid –leader de la majorité au Sénat- et Nancy Pelosi, à une réunion, aujourd’hui à 17h30, heure de Washington.
Selon plusieurs journalistes présents au Capitole, à présent, dans les rangs des représentants républicains, il y règne une ambiance de désarroi. Pris en otage par une quarantaine de jusqu’au-boutistes, essentiellement des ultraconservateurs du Tea Party, ils ont pris conscience qu’ils ont été trop loin.
Dahmane Soudani




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