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Syrie. Obama veut avoir l’aval du Congrès

L’enthousiasme débridé du président français a dû prendre un sérieux coup de plomb dans les ailes. Ce samedi, son homologue américain Barak Obama a renoncé à l’imminence d’une attaque militaire contre la Syrie. Alors qu’il pouvait –dans le cas de déclaration de guerre- agir sans en référer à aucune des deux chambres, à présent, le patron de la Maison Blanche souhaite, au préalable, obtenir le feu vert du Congrès dominé par l’opposition des républicains.

Le dispositif d’attaque est prêt, mais avant d’ouvrir les hostilités, le président américain veut un consensus, à la fois des démocrates et des républicains ; ce qui est loin d’être acquis. D’abord parce qu’aucune séance du Congrès n’est prévue avant le 9 septembre prochain et puis, réticents à toutes dépenses supplémentaires qui pourraient se traduire par une hausse des impôts, les républicains ne vont sans doute pas dérouler le tapis rouge aux sollicitudes de la Maison Blanche. Il ne faut pas perdre de vue qu’un seul missile de croisières Tomahawk coûte 1,4 millions de dollars.

Par ailleurs, les résultats des derniers sondages d’opinion, même s’ils montrent une évolution notable depuis une semaine (+11 points en faveur d’une intervention militaire), indiquent que, dans leur grande majorité, les Américains restent hostiles à une intervention militaire de leur pays, en Syrie.

Barak Obama qui a toujours sollicité le soutien de ses concitoyens en passant par les « réseaux sociaux », souvent en court-circuitant les rouages des partis politiques, ne va sans doute pas prendre le risque de trop s’éloigner d’une opinion publique qui lui est très précieuse.

Tout reste possible, mais, on risque fort de s’acheminer vers un scénario à l’anglaise : une censure par le Congrès.

 

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