C’est une question de jours, voire d’heures, mais la Syrie devra subir des attaques militaires de Washington et de ses alliés. L’une des actions les plus « agressives » qu’ait connu le Moyen-Orient, selon l’agence Reuters. Il semblerait que des émissaires occidentaux avaient déjà confié à l’opposition syrienne de s’attendre à des actions militaires contre leur pays. Selon plusieurs sources ces attaques viseraient les installations de télécommunication et les infrastructures des forces aériennes syriennes. La défense anti-aérienne syrienne ayant déjà fait ses preuves, les premières attaques pourraient s’effectuer par de missiles de croisières.
À regarder de près les différentes déclarations faites ces derniers jours, cette action conduite par les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne, sera menée, même en dehors de la légalité internationale. Chose inhabituelle, l’Australie qui préside actuellement, le Conseil de sécurité, a approuvé, mercredi dernier, des actions contre la Syrie, même sans l’accord de cette instance. Signalons que selon une enquête d’opinion Reuters/Ipsos 60% des Américains sont opposés à une implication militaire de leur pays en Syrie, contre seulement 9% qui pensent le contraire. En Égypte, l’influent parti Ettiyar Echaabi (Courant populaire, nassérien) a appelé le nouveau régime « à dénoncer la campagne militaire acharnée menée contre la Syrie »
Après l’Irak, la Libye et maintenant la Syrie, il est fort regrettable de constater qu’il suffit de n’importe quel prétexte, même non fondé, même sans preuve, pour s’en prendre à un pays militairement moins puissant. Faut-il rappeler que dans le cas de la Libye, les résolutions du Conseil de sécurité ont été détournées de leurs objectifs. Il est devenu, hélas, facile de bombarder un pays arabe ; peut-être même trop facile.
Avec le début bombardements des puissances étrangères, on va s’arrêter de compter les morts, alors que jusqu’à présent, au lot des victimes innocentes, on a toujours ajouté celui des opposants armés, pour la plupart des intégristes fanatiques. On va plutôt nous parler de dégâts collatéraux. Le cynisme est de retour.


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