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Trump veut s’emparer de la bande de Gaza

Petits pays du monde entier, ne vous faites plus la guerre ! Car si l’on appliquait les vues de l’esprit, exposées hier, par Donald Trump, en présence de Netanyahou, une grande puissance peut décréter que, pour vous, les zones touchées par les combats ne sont plus adaptées et décider tout simplement, de droit divin de s’en emparer. L’extravagance de l’expropriation post pugnam -comme « post-combat ») est née. Et l’argumentaire est vraiment au ras des pâquerettes.

En gros, ce que l’on retient de cette sortie de M. Trump : la bande de Gaza n’est plus vivable à cause des destructions et la raison de cette apocalypse, c’est la malchance. Juste de la malchance ! C’est tout aussi bien ! Comme ça, ça dédouane tout le monde, il n’y a plus de responsable et puis surtout comme personne ne maitrise les règles de la chance, ça permettra à quelqu’un d’autre, de préférence lourdement armé, de venir tenter la sienne. Il ne faut pas sortir d’une grande école pour y déceler, pour rester élégant, on va dire : un stratagème de mauvais genre. Et le président américain d’annoncer que son pays va expulser les Gazaouis de leurs terres ancestrales, annexer la bande de Gaza, en faire un territoire américain, la réaménager et la reconstruire. À l’issue de cette réhabilitation, tout le monde peut y vivre y compris les Palestiniens, mais ceux-ci ne peuvent plus en faire leur foyer. En clair, il ne faudrait pas qu’ils atteignent la taille démographique critique leur permettant de peser de façon décisive sur le sort de l’enclave. De cette manière, on pourrait même pleurnicher sur leur sort, à titre posthume, bien évidemment, et en faire un fonds de commerce juteux tant leur tragédie sera prisée par les cimaises de musées sortis du néant. On connait le catéchisme !

D’accord, mais il n’y a pas que ça diriez-vous ! Oui, Il y a surtout les deux réserves de gaz, au large de la bande de Gaza, estimées à 36 milliards de mètres cubes d’une valeur actuelle qui avoisine les 4 600 milliards de dollars. Alléchant non !  

À supposer que certains Palestiniens soient, comme le dit M. Trump, si malheureux d’habiter la bande de Gaza. Quelle serait pour eux la meilleure destination. Le 27 janvier dernier, l’universitaire palestinien Mostapha Barghouti a apporté une réponse on ne peut plus claire à cette interrogation : « Ce que nous avons appris de l’expérience de 1948, c’est que notre départ de notre pays signifie pour nous la perte de tout. Il y a néanmoins un point important. Si M. Trump était contrarié par la densité de la population dans la bande de Gaza, pourquoi ne permettrait-il pas aux 70% des habitants de ce territoire de revenir dans leur pays. Pas moins de 70% des habitants de Gaza viennent de 520 villages et communes détruits par Israël en 1948. Ils font partie des terres sur lesquelles fut fondée l’entité israélienne.  Et c’est exactement ce que demandent les Palestiniens, le droit au retour ; le retour dans leur pays, le pays dont ils ont été exilés. Mais il n’est pas possible pour aucun Palestinien d’accepter d’être déplacé, ni de la Cisjordanie ou ni de la bande de Gaza », plaide M. Barghouti.

Droit dans ses bottes, le locataire de la Maison-Blanche considère, de son côté, qu’un tel projet est de nature à stabiliser la région. Problème et pas des moindres : qui va signer et délivrer le titre de propriété à M. Trump dans la mesure où juridiquement la bande de Gaza fait partie du territoire de l’État de Palestine ?

Si elle donne froid au dos, venant d’un monde qu’on croyait civilisé, cette hyperbole a permis au président américain, dont la confirmation de la nomination de ses secrétaires d’État se joue encore au Sénat, d’éviter de prendre clairement position, du moins publiquement, sur la suite à donner à l’accord de trêve passé entre le Hamas et Israël, principal objet de visite du dirigeant israélien.

Ce dernier devra se contenter de l’approvisionnement de son armée en matériel lourd. À ce propos, selon The Wall Street Journal (édition de lundi dernier), l’administration Trump souhaite que le Congrès approuve une nouvelle aide militaire à Israël d’un montant d’un milliard de dollars comportant, en particulier 4 700 bombes de 1 000 livres pour 700 millions de dollars et des bulldozers blindés Caterpillar (300 millions de dollars). Récemment, l’administration Trump a également levé une suspension sur l’envoi de bombes de 2 000 livres juste avant une opération israélienne à Rafah, arguant du fait qu’Israël avait déjà payé ces armes et attendait leur livraison depuis longtemps.

Pourtant juste quelques heures avant cette sortie de Donald Trump, Salama Maarouf, le porte-parole du gouvernement de Gaza a fait un nouveau point sur l’ampleur du carnage causé par l’invasion israélienne de l’enclave palestinienne. Désormais, le nombre de victimes s’élève dramatiquement à 61 709 personnes tuées. Le décès de 47 487 d’entre elles a été constaté par les services de santé et 14 222 Gazaouis sont toujours portés disparus, ensevelis sous les décombres ou tout simplement liquidés et abandonnés le long des rues et des routes. La nombre de blessés s’élève à 111 588 cas. Par ailleurs, plus de 6 000 Palestiniens de l’enclave de Gaza, arrêtés par l’armée de Tel Aviv sont toujours en détention et subissent les traitements les plus inhumains et les plus humiliants. Mais ça il ne faut surtout pas en parler. C’est juste de la malchance !

À ceux qui veulent briller de tous leurs éclats, il n’est pas superfétatoire de rappeler -tant s’en faut ! – que le La grandeur, n’est pas de montrer ce qu’on peut faire endurer aux plus faibles, mais de combattre l’injustice, surtout celle des plus forts.

Dahmane SOUDANI

« Je crois aussi fermement que la bande de Gaza, symbole de mort et de destruction depuis tant de décennies, est un endroit terrible pour les gens qui vivent à proximité, et surtout pour ceux qui y vivent. Et franchement, ils n’ont pas eu de chance. Ils ont été très malchanceux. C’est un endroit malchanceux depuis longtemps. Être en sa présence n’a pas été une bonne chose et la bande de Gaza ne devrait pas subir un processus de reconstruction et d’occupation par les mêmes personnes qui se sont vraiment battues pour elle, qui y ont vécu, qui y sont mortes et qui y ont vécu une existence misérable.

Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza et nous y ferons également un travail. Nous en serons propriétaires et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses non explosées et autres armes présentes sur le site, du nivellement du site et de l’élimination des bâtiments détruits. nous le nivellerons, nous créerons un développement économique qui fournira un nombre illimité d’emplois et de logements aux habitants de la région. »

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