La rébellion de Prigozhin ferait partie d’un agenda extérieur

Le chef de Wagner aurait été recruté par des services de renseignements étrangers.

Selon Scott Ritter, l’ancien officier américain des Marins, Prigozhin avait été retourné et recruté par les services de renseignement ukrainiens et « leurs sponsors occidentaux, britanniques en particulier ». « Tout le monde ne le sait pas, mais il y a deux jours (NDLR. avant la rébellion de Wagner), les services de renseignement ukrainiens avaient installé des cellules dormantes à Moscou qui ont été découvertes et neutralisés par le FSB, le service de sécurité russe. », révèle-t-il dans un entretien avec sur la portail The Master. « Selon toute vraisemblance ces cellules devaient être en place au moment où Prigozhin lance ses troupes sur Moscou. Elles devaient commettre une série d’attaques, d’explosions et d’actes terroristes pour terroriser les populations ; ce qui renforcerait l’idée que Poutine est un dirigeant incompétent et pousserait les moscovites à accueillir Wagner à bras ouverts », détaille l’ancien Marins.

Une action concertée

« Il s’agit d’un plan concerté entre Wagner, les services de renseignement ukrainiens et leurs sponsors occidentaux, britanniques, en particulier pour réaliser, là où ils ont toujours échoué, à savoir ce qu’ils appellent un mouvement Maïdan à Moscou. Le seul moyen pour l’Ukraine de gagner la guerre, c’est l’implosion de la Russie. Comme ils ont perdu sur le champ de bataille, ils ont recruté Prigozhin. Il n’y a aucun doute dans mon esprit que Prigozhin travaille pour des services de renseignement étrangers dont il exécute les missions, la principale de toutes étant de faire tomber le gouvernement de Vladimir Poutine. Je suis convaincu qu’il n’aurait pas réussi, mais c’est ce qui est arrivé, ce matin », conclut Scott Ritter.

À moins que…

L’ancien Marin a-t-il raison ? Peut-être ! À moins qu’on ait trouver un moyen subtile de transférer le groupe Wagner, désormais doté de l’aura de preneur de capitales, en Biélorussie -comme le stipule l’accord obtenu par le président Alexandre Loukachenko- ; c’est-à-dire le plus proche possible de Kiev. Si cette seconde hypothèse se confirmait, la presse occidentale, européenne en particulier, d’une médiocrité à faire pleurer les morts et aveuglée par une russophobie bestiale aurait, de fait, participé à forger cette stratégie, tout comme l’est d’ailleurs le vide laissé par le retrait momentané du front est du groupe Wagner. La prétendue occupation de Rostov-sur-le-Don ne serait alors qu’une répétition.

Cela dit même si cette seconde piste peut paraître séduisante, il serait difficile d’imaginer le président russe se prêter à de telles combines, même pour une victoire majeure.

Dahmane SOUDANI