« Actuellement, dans des États de notre région, les gens parlent de la situation économique et des conditions de vie et, ainsi, ils endommagent leurs pays, le conduisent à sa perte (…) Tout cela a un prix (…). Le peuple, les jeunes enfants et les générations futures vont payer ce prix-là, celui de l’absence de stabilité», vient de s’épancher le président égyptien Abdel Fateh al-Sissi, dans le sillage des traditionnels donneurs de leçons ringardes au relent néocolonial et des neurobarils du Golfe.
Le pauv’ gars ! Il est encore dans l’ancien monde. Il est resté sur l’idée désuète que le putsch est le seul moyen d’arriver au pouvoir. C’est dire l’idée que le président a de lui même et des gens qu’il entend gouverner.
M. al-Sissi, vous avez raison de vous affoler –car en fait, c’est de cela qu’il s’agit-. Vous êtes dans l’impasse et à terme vous êtes condamné. Dès le départ, la démarche dans laquelle vous vous êtes engagé était et demeure sans issue. Et dire qu’en si peu de temps vous avez réussi la triste besogne d’avoir du sang plein les mains ; du sang égyptien et du sang yéménite. Tout ça pourquoi ? Juste pour arriver au pouvoir et pour bien vous faire voir de vos argentiers et de vos parrains –ceux qui, non seulement ont fermé les yeux, mais vous ont encouragé et soutenu-. M. Le maréchal, il n’y a rien de chevaleresque dans ce que vous avez fait. Dans certaines conditions, il y a des défaites –celles qui permettent de préserver sa propre dignité et celles des autres- qui valent toutes les victoires.
Parce que vous n’avez pas la conscience tranquille et vous avez peur, vous êtes effrayé par tout ce qui bouge. Pour cela vous appelez de vos vœux à un monde figé, immobile… au garde à vous. Peine perdue ! N’en déplaise aux esprits chagrins, la vie est d’abord mouvement, digression et insolence. Un conseil, ne vous approchez pas trop la flamme algérienne !
Dahmane SOUDANI
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