Statut de Jérusalem. Le niet de la Russie et de la Turquie

La Russie craint que la décision de Washington de transférer son ambassade à Jérusalem soit un élément de déstabilisation d’une région à l’équilibre déjà très précaire. Par la voix de son président, la Turquie s’oppose frontalement à l’expansionnisme d’Israël qu’elle qualifie d’« État terroriste ». Lors de sa halte d’hier, en Turquie, l’une des étapes de son périple moyen-oriental, le président russe Vladimir Poutine a déclaré : « Je tenais à souligner que la Russie et la Turquie pensent que la décision des États-Unis ne peut pas aider à régler la situation au Moyen-Orient. Au contraire cela va déstabiliser une situation déjà difficile dans la région. En particulier, elle peut éloigner les perspectives d’un processus de paix Palestine-Israël ».

Au cours de la même conférence de presse, le président turque  Recep Tayyip Erdogan a affirmé : « Littéralement Israël continue à attiser le feu. Israël considère les récents développements comme une opportunité d’accroître la pression et la violence contre les Palestiniens. Il n’est pas possible pour quiconque qui a une conscience, une morale ou des principes, d’ignorer ces meurtres ».

Auparavant, réagissant à une pointe du Premier ministre israélien qui l’accusait d’« aider les terroristes à tuer des innocents», le président turque répliquait : «La Palestine est une victime innocente. Nous ne laisserons pas Jérusalem à la merci d’un pays qui tue des enfants. Israël est un État terroriste, oui, terroriste ! Occuper et tuer : c’est tout ce qu’ils savent faire. Ils n’ont pas d’autres valeurs !»