La chanteuse libanaise Faîrouz de son vrai nom Nouhad Haddad est née le 20 novembre 1934. Dans cette chanson, dédiée à Jérusalem (al-Quds), elle peint le regard de l’exilé(e) qui, de loin, voyage vers la ville sainte et arpente ses ruelles. Elle implore la vallée du Jourdain d’effacer les traces de la barbarie qui a semé la haine et la violence dans la capitale de la paix…
Pour toi ville de prière, je prie
Pour toi dont la magnificence se lit sur le bâti
Pour toi, rose des villes
Pour toi ô Quds ! cité de prière,
Je prie
Nos regards voyagent, vers toi chaque jour
Voyagent chaque jour.
Et arpentent les ruelles des temples
Enlacent les églises anciennes
Et essuient la tristesse des mosquées
Ô nuit de la lévitation
Ô périple de ceux qui se sont élevés aux cieux
Nos regards voyagent vers toi
Voyagent chaque jour
Et je prie
L’enfant est dans la grotte et sa mère est Marie
Deux visages en pleurs
Ils pleurent, ils pleurent ceux qui ont été exilés
Ils pleurent des enfants sans logis
Ils pleurent ceux qui ont résisté et sont tombés aux seuils de leurs maisons
Et c’est la paix qui est sacrifiée dans la patrie de la paix
Et la justice fut abattue aux quatre coins de la ville
Lorsque al-Quds est tombée, l’amour s’en est allé
Et dans le cœur du monde, la guerre s’est installée
L’enfant est dans la grotte et sa mère est Marie
Deux visages en pleurs
Et je prie
La terrible colère arrive
La terrible colère arrive
Et en toute conviction je passerai sur les deuils
De tous les côtés, elle arrive
Avec la cavalerie de la crainte révérencielle, elle arrive
De tous les côtés, elle arrive
Avec la cavalerie de la crainte révérencielle, elle arrive
Comme l’omniprésence du visage de Dieu, elle arrive
La terrible colère arrive
La terrible colère arrive
Et en toute conviction je passerai sur les deuils
Avec la cavalerie de la crainte révérencielle, elle arrive
Comme l’omniprésence du visage de Dieu, elle arrive
La porte de notre ville ne nous sera jamais fermée
J’y vais pour prier
Je frapperai aux portes et j’ouvrirai les portes
Et toi, ô vallée du Jourdain
Tu laveras mon visage avec tes eaux saintes
Et tu effaceras, ô vallée du Jourdain, les traces des hordes barbares
La terrible colère arrive
Et en toute conviction je passerai sur les deuils
Avec la cavalerie de la crainte révérencielle, elle arrive
La logique de la force sera défaite
Bethlehem est à nous
La mosquée d’al-Quds est à nous
Bethlehem est à nous
La mosquée d’al-Quds est à nous
Et avec nos mains nous rétablirons sa magnificence
Avec nos mains nous apportons, de nouveau, la paix à al-Quds
Que la paix soit sur al-Quds
Que la paix soit sur al-Quds.
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