« Pourquoi les États-Unis et leurs alliés aident-ils Al-Qaïda et d’autres groupes terroristes à tenter de prendre le contrôle de la Syrie ? La Syrie n’a pas attaqué les États-Unis. Al-Qaida l’a fait. « Je n’ai pas eu de réponse ». C’est sans doute cette interrogation d’une acuité terrassante qui a conduit, la représentante démocrate américaine, Tulsi Gabbard à ce rendre, en janvier dernier, au Liban et en Syrie. Elle avait alors rencontré des représentants de toutes les parties syriennes, acteurs directs ou indirects du conflit ainsi que certaines des victimes de ce désastre humanitaire. Elle n’avait pas alors l’intention de rencontrer le président al-Assad, mais après avoir fait le tour, ce rendez-vous était devenu une nécessité incontournable. « «J’ai pu visiter des gens des quatre coins du pays, et entendu des histoires à briser le cœur concernant la façon dont cette guerre a dévasté leur vie », déplorait, hier vendredi, sur CNN, l’élue américaine. Dans ces conditions, « À l’origine, je n’avais aucune intention de rencontrer al-Assad, mais quand j’ai eu l’occasion, j’ai senti qu’il était important de s’en saisir. Je pense que nous devrions être prêts à rencontrer n’importe qui s’il y a une chance que cela peut aider à mettre un terme à cette guerre qui cause au peuple syrien tant de souffrances », ajoute la congresswoman en s’élevant contre la farce de bons et de mauvais terroristes.
Et Tulsi Gabbard de conclure : « Je crois que les gens les plus sincères dans leurs efforts pour combattre le terrorisme, à l’heure actuelle, sont le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et le président syrien Bachar al-Assad. Nous ne pouvons pas ignorer les grands efforts du président russe Poutine pour soutenir ces deux pays dans la lutte contre des groupes terroristes comme ISIS et al-Nosra « . Parmi les acteurs locaux, elle désigne l’Arabie Saoudite, le Qatar et la Turquie comme principaux alliés du terrorisme.
Comme beaucoup d’observateur sérieux, Tulsi Gabbard n’a pas manqué de s’étonner du traitement réservé par les média du mainstream à la question syrienne.
En février dernier, cette parlementaire avait introduit un projet de loi interdisant à tout organisme fédéral de fournir du renseignement, des armes et de l’argent à tout groupe terroriste ainsi qu’à ses alliés ; un projet législatif soutenu par un de ses adversaires républicains, le sénateur Rand Paul.
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