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Continuous news from both sides of the Atlantic

Austérité. La Grèce toujours en première ligne

 Plus de 20 000 personnes ont battu le pavé à Athènes pour dire non à de nouvelles mesures d’austérité.

 Terrible paradoxe que celui dans lequel se trouve le gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras, ce jeudi, au même moment où l’exécutif grec reçoit les représentants des créanciers du pays, sa police charge les manifestants à coup de grenades lacrymogène. Et quels manifestants ! ce sont les mêmes qui avant janvier 2015 avaient battu le pavé aux côtés des militants du parti Syriza, Alexis Tsipras, Yanis Varoufakis et des autres leaders indépendants et de gauche, pour obtenir des élections législatives anticipées.

« Les gens ont en marre »

Qu’importe, la grève générale, organisée à l’appel de plusieurs organisations syndicales et du parti Syriza a eu lieu et les quelques informations que nous avons pu avoir font état d’une forte participation de syndicalistes, mais d’une modeste présence de citoyens. « Les gens ont en marre », comme un leitmotiv, cette expression est revenue à plusieurs reprises dans les propos d’une universitaires française, résidant à Athènes et que nous avons pu contactée via la toile. Pour cause de grève générale, sans doute, « On n’a pas de presse. Il est donc impossible d’avoir des chiffres. On en saura plus demain », explique notre interlocutrice, selon laquelle il y a eu « Beaucoup de participants syndiqués, mais pas beaucoup de citoyens », en raison justement du ras-le-bol auquel elle avait fait allusion.

« La conscience, cette sombre endormie »

La presse étrangère indique qu’à Athènes pas moins de 20 000 personnes ont donné de la voix au « non » à de nouvelles augmentations des impôts et de baisse des pensions de retraite imposées par les créanciers. Toujours, selon des recoupements de comptes rendus de la presse étrangère, plusieurs milliers de manifestants ont également défilé dans les autres villes du pays.

La conscience, « cette sombre endormie », pour reprendre une expression chère à Victor Hugo, a été désarçonnée par une terrible compromission actée un certain 13 juillet 2015, mais au-delà du combat contre la désastreuse austérité imposée par Bruxelles, les Grecs semblent se sentir investis d’une mission historique à laquelle ils ne pourront pas renoncer.

Dahmane Soudani

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