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Algérie. Bouteflika met fin aux fonctions du patron du renseignement et de la sécurité.

Le général Médiene sera remplacé un membre du cabinet du président Abdelaziz Bouteflika.

Le général de corps d’Armée Mohamed Mediene dit Toufik (76 ans), chef du Département de la Sécurité et du renseignement (DRS) est mis à la retraite. Il sera remplacé, par un autre retraité le général-major Athmane Tartag. C’est ce qu’annonce, ce dimanche, un communiqué de la présidence de la République, diffusé par l’agence APS. « M. Athmane Tartag, général-major à la retraite, était jusqu’à ce jour, conseiller auprès du président de la République. Auparavant, il avait assumé plusieurs hautes responsabilités au sein des services de renseignement et de sécurité », explique le communiqué de la présidence algérienne.

Ce changement à la tête d’un poste ultra-sensible soulève néanmoins quelques interrogations. Il y a d’abord la question de l’opportunité d’une telle décision à un moment d’instabilité généralisée affectant le Sahel et tout le pourtour méditerranéen. Par ailleurs, faut-il mettre la mise à la retraite du général Médiene, en relation avec les attaques dirigées contre sa personne et signées de Amar Saidani, secrétaire général de l’ex-parti unique, lors de la campagne de la dernière présidentielle algérienne, sachant que ce dernier dispose de connexions parisiennes qui lui ont permis de disposer d’une carte de séjour en France et de l’acquisition d’un appartement dans l’un des quartiers huppé de la capitale française ? Autre interrogation, peut-on dissocier ce « départ à la retraite » de l’arrestation, le 27 août dernier, du chef de l’antiterrorisme algérien, le général Abdelkader Ait-Ouarab dit Hassan, un proche de Mohamed Mediene ? Cela pourrai ressembler à un avertissement adressé au général Toufik lui-même.

Retraite sécurisée

Il est clair, enfin, qu’une telle décision ne pouvait pas être prise sans l’aval de l’état major de l’armée algérienne qui en l’espèce aurait lâché un peu trop facilement une véritable icône de l’institution militaire qui plus est, est le dernier du carré de généraux qui avaient, au début des années 1990, avorté l’accession des intégristes au pouvoir.

Rappelons qu’en 2014, le décret présidentiel 14-183, daté du 11 juin (http://www.joradp.dz/FTP/jo-francais/2014/F2014032.pdf) prive le service d’investigation judiciaire du DRS de toute possibilité d’enquête sur la corruption (articles 5 et 6).

Au fil du temps, le général Athmane Tartag a fini par faire partie de la garde rapprochée du chef de l’État algérien. Le président Bouteflika semble ainsi se tailler un paysage institutionnel sur mesure. Outre le fait qu’il dispose de l’inconditionnalité des responsables de deux des plus importants partis politiques -le FLN et le RND pour ne pas les nommer-, il avait déjà placé ses hommes de confiance à la tête de l’armée, le ministère de l’Intérieur et à présent du renseignement. Une telle démarche est plutôt étrange de la part d’un homme, encore apprécié des Algériens, certes, mais en bout de course, malgré tout. À moins que le président de la République et son entourage aient fait le choix d’assurer leurs arrières. Ce qui s’apparenterait plutôt à une retraite sécurisée.

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