La président Mahmoud Abbas sera présent à la prochaine cérémonie de levée des couleurs précédant l’Assemblée générale des Nations Unies.

Comme les Palestiniens, George Washington, 1er président des Etats-Unis –ici bénissant l’emblème de la Palestine-, a combattu le colonialisme britannique (photo Dahmane Soudani)
D’ici une vingtaine de jours, le drapeau palestinien flottera sur le fronton du siège des Nations Unies à New York. Ainsi l’a décidé, ce jeudi, l’Assemblée générale de l’ONU. Portant Renforcement du système des Nations Unies, la résolution A/69/L.87/Rev.1 en vertu de laquelle ce principe a été adopté vise à « Hisser le drapeau des États non membres ayant le statut d’observateur auprès de l’Organisation des Nations Unies ». Elle a été parrainée par l’Algérie, Arabie saoudite, Bahreïn, Djibouti, Egypte, Emirats arabes unis, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Maroc, Mauritanie, Oman, Qatar, Sénégal, Soudan, Tunisie, Venezuela (République bolivarienne du), Yémen et l’Etat de Palestine.
À ce jour, seuls l’État de Palestine et le Vatican avaient ce statut.
Cette résolution permettra au président palestinien, Mahmoud Abbas d’être présent à la prochaine cérémonie de levée des couleurs précédant l’Assemblée générale des Nations Unies.
Parmi les grandes puissances, La Russie, la Chine, l’Inde et la France ont voté pour.
Bien évidemment, les Etats-Unis et Israël ont voté contre. En bons inconditionnels, le Canada, l’Australie et quatre iles perdues du pacifique totalisant 204 000 habitants (Îles Marshall, Micronésie, Palau, Tuvalu) ont emboité le pas à Washington.
L’Allemagne et le Royaume-Uni se sont abstenus.
L’Argentine et le Venezuela en pointe
Samantha Power, l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU a justifié son vote en déclarant : « hisser le drapeau palestinien ne remplace pas des négociations et ne rapprochera pas les deux parties de la paix ».
À l’inverse, le représentant de l’Argentine a indiqué qu’il reconnaissait l’État de Palestine comme un État souverain avant d’exhorter le Conseil de sécurité à reconnaître la Palestine comme un État Membre de l’ONU. De son côté, le représentant de l’Iran a salué, à travers cette résolution, l’importance, aux yeux de la communauté internationale, du droit des peuples à l’autodétermination, en soutenant que l’adoption de cette résolution constituait un message de solidarité au peuple palestinien.
Présente à la session de ce jeudi, Delcy Rodriguez ministre des Affaires étrangères du Venezuela n’a pas mâché ses mots. « En adoptant cette résolution nous n’avons pas seulement approuvé la possibilité de hisser le drapeau de la Palestine au siège de l’ONU mais nous avons aussi voté en faveur du droit de la Palestine à retrouver son territoire », a-t-elle déclaré en fustigeant « la position criminelle et l’arrogance de la puissance guerrière ».
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