Le football mondial est-il devenu ouvertement l’objet d’enjeux politiques ?
Après la charge du président russe, Vladimir Poutine, en personne, soutenant que le Suisse Sepp Blatter, président de la FIFA, avait été la cible de pressions l’incitant à interdire la tenue de la coupe du monde de 2018 en Russie et la déclaration au journal Le Monde de Constant Omari, Président de la Fédération congolaise de football (FECOFA) et membre africain du prochain comité exécutif de la FIFA, selon laquelle « Monsieur Blatter est le porte-voix des sans-voix », c’est au tour président de la FIFA lui-même de descendre en première ligne. «Si deux autres pays (ndlr : que la Russie et le Qatar) avaient été choisis pour les Coupes du monde 2018 et 2022, il n’y aurait pas les mêmes problèmes aujourd’hui», a asséné ce vendredi le patron de la FIFA qui, par ailleurs a inscrit, à l’ordre du jour, la question de la suspension de la fédération israélienne de football.
La procédure lancée contre des dirigeants de la Fédération, par la justice américaine, deux jours avant le congrès de la FIFA devant reconduire Sepp Blatter à sa tête et un prince jordanien sorti du chapeau –même s’il est membre du comité exécutif depuis 2012- et qui comme par enchantement obtient un encensement spontané de la presse occidentale, donnent plus de poids aux thèses défendues par les présidents de Russie et de la FIFA.
Pour l’heure, les dernières évolutions ne semblent pas avoir fait bouger le curseur de façon significative. Seule l’UEFA -53 voix- dont fait partie la Russie, part en ordre dispersé, suite à l’appel de son président Michel Platini de voter contre la candidature de Sepp Blatter. Mais selon les dernières informations, les autres confédérations (CAF : 54 voix ; AFC : 46 voix ; Concacaf : 35 voix ; OCF : 11 voix et Conmebol 10 voix) devront majoritairement renouveler leur confiance au dirigeant suisse.
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