Tunisie. À chaque fois que vous assassinez un innocent, vous assassinez un peu d’Islam avec !

Ils sont passés à l’acte, les exécutants des basses besognes au service des forces qu’ils prétendent combattre ; ces mêmes forces qui ont imaginé, planifié et enveloppé dans un packaging séduisant le chaos qu’elles ont ensuite semé dans le monde arabe. Les mulets de ce plan diabolique eux, ils ont frappé la Tunisie en tant que pays, en tant que peuple et en tant que nation, mais surtout en tant que symbole.

L’histoire a fait de la Tunisie l’éclaireur du monde arabe vers une modernité adossée à la démocratie et c’est ce symbole que, les hordes de comprachicos des temps modernes, se faisant passer pour les défenseurs de l’Islam, ont visé. Ils l’ont ciblé à travers ce qui caractérise et fait l’ouverture de l’esprit : la culture en ciblant le musée du Bardo ; des valeurs que, en miliciens conditionnés, les mulets du printemps crépusculaire et des révolutions à remonter le temps ne comprennent pas et ne peuvent pas comprendre.

Ce mercredi, ces voyous sanguinaires dont les propres chefs ne sont que des marionnettes d’un jeu qui les dépasse et de loin, ont tué 19 personnes innocentes et blessé 38 autres, peut-être plus ; des visiteurs qui, à travers chaque centime dépensé, contribuent au redressement de l’économie tunisienne.

Dans ces conditions, ces actes odieux à vomir peuvent-ils prétendre au statut de gestes de défense ou de glorification de la religion musulmane. Sans aucun doute non ! Et l’interpellation directe reste peut-être le meilleur moyen de se faire comprendre. C’est bien l’effet contraire qui jaillit de vos actes. Regardez comment sont utilisés vos actes barbares par les islamophobes de tous bords pour avilir et piétiner la religion à laquelle vous prétendez appartenir. À chaque fois que vous assassinez un innocent, vous assassinez un peu d’Islam avec.

Mais si votre terreur ne fait, ni le jeu des musulmans, ni celui de l’Islam et encore moins celui du Monde arabe, elle doit bien servir les intérêts de quelqu’un ou de quelques uns. Pour vous faire une idée, si tant est vous pouvez encore penser, essayez de vous poser des questions simples :

• Qui a intérêt à ce que les autres pays arabes ne suivent pas l’exemple de la Tunisie pour bâtir une modernité adossée à la démocratie  -prenez juste une carte du Monde arabe et mettez des signes- ?
• Qui a intérêt à ce que les ressources du monde arabe ne soient pas soumises au contrôle des peuples à travers des représentants démocratiquement élus ?
• À travers les itinéraires de vos propres chefs essayez de deviner qui sont les véritables donneurs d’ordres pour les actes lâches que vous commettez ?

Pour finir, déposez les armes de la mort et emparez-vous de celles de l’édification, de l’ouverture d’esprit et d’accès à l’universalité… du véritable courage quoi ! Ce qui ne vous dispense pas d’avoir des comptes à rendre à la justice des vos pays respectifs, satrapes !