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USA. Barack Obama ne veut pas se laisser dicter sa politique par les Israéliens

La Maison-Blanche voit d’un mauvais œil l’invitation lancée, par le président républicain de la chambre des représentants, au chef du gouvernement israélien pour intervenir devant le Congrès.

 

Le Premier ministre israélien sera aux Etats-Unis, au début du mois de mars prochain. Le 3 du même mois, à l’issue d’une première intervention devant Comité publique en charge des affaires israéliennes, il s’adressera aux deux chambres du Congrès, totalement acquises aux républicains, les adversaire du président Obama, depuis les élections de novembre dernier. Un privilège rare ! Reste que, à moins d’un changement de dernière minute, Benyamin Netanyahu, ne sera pas reçu par Barack Obama.

Une initiative qui aura des conséquences sur les élections

« Comme c’est le cas, depuis fort longtemps et par principe, nous ne rencontrons pas les chefs d’État et les candidats, à des dates proches des élections, de manière à éviter de donner l’impression d’influencer des élections démocratiques dans un pays étranger (…). En conséquence, le Président ne rencontra pas le Premier ministre Netanyahu, en raison de la proximité des élections israéliennes, qui auront lieu, seulement deux semaines après son discours, prévu devant le Congrès américain », indique un récent communiqué signé de Bernadette Mechan, porte-parole de la Maison-Blanche.

Des élections législatives anticipées sont, en effet prévues pour le 17 mars prochain, suite au limogeage de deux ministres qui tentaient de tenir tête à Benyamin Netanyahu. L’intervention de ce dernier, devant le Congrès américain, était initialement prévue pour le 11 février, mais le Premier ministre israélien qui bénéficie de larges soutiens au sein du Congrès, a récemment demandé son report au mois de mars. La cause a été entendue et portée aux nues par John Boehner, président de la chambre des représentants.

Une visite inappropriée et inutile

La récente sortie de la Maison-Blanche est donc la dernière d’un feuilleton qui a été relancé, mercredi dernier, lorsque le Républicain John Boehner avait invité le chef du gouvernement israélien, sans consultation préalable avec la Maison-Blanche. Vue du côté de l’administration Obama, cette démarche est déjà estampillée « Déni de protocole » ; ce contre à quoi John Boehner s’en défend en soutenant que « Le Congrès peut, de son propre chef, prendre une telle décision ».

La leader démocrate Nancy Pelosi n’est pas de cet avis et estime que cette invitation n’est ni « appropriée », ni « utile ». Outre le fait que cela pourrait ressembler, effectivement, à une manœuvre de campagne, cette invitation viole, en effet, les règles du protocole américain, selon lesquelles le chef d’un gouvernement devra avertir la Maison-Blanche avant de se rendre au Etats-Unis.

Cela dit, ce ne sont sans doute pas les seules raisons de l’irritation du président américain.

 

Torpiller les discussions sur le nucléaire iranien

Après avoir conquis les deux chambre du Congrès, les élus républicains ont mis en chantier des dossiers qui, soit remettent en cause, les politiques clés, mises en place par Barack Obama, soit vont dans le sens opposé à ces politiques. Entre autres, sur le plan international, plus précisément sur le dossier du nucléaire iranien, alors que l’administration Obama veut laisser toutes ses chances à la diplomatie, les républicains veulent à tout prix imposer de nouvelles sanctions, quitte à faire capoter les progrès déjà enregistrés. Il y a juste quelques jours le président américain a même menacé d’opposer son véto à toute initiative allant dans le sens voulu par ses adversaires républicains. Or ce n’est un secret pour personnes, les Israéliens veulent un durcissement, sans conditions, de la politique de Washington envers Téhéran.

Dans ces conditions, la Maison-Blanche est convaincue que le Premier ministre israélien, va profiter de sa présence aux Etats-Unis pour précipiter le maximum de sénateurs et représentants dans le camp de la ligne belliqueuse défendue par John Boehner ; une façon comme une autre de torpiller les négociations entre Téhéran et les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations Unies + L’Allemagne.

Cela ne changera, sans doute rien aux relations entre le président Barack Obama et le chef du gouvernement israélien. Elle sont connues pour être du genre glacial. En revanche, le pire scénario pour Barack Obama serait d’être désavoué par le Congrès, sur cette question des sanctions visant l’Iran, à une majorité telle que son véto n’aura plus aucun sens. Un coup dont il ne pourrait jamais se relever.

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