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Arabie Saoudite. Décapitations et flagellations publiques : des pratiques d’un autre âge.

Ignoble, odieux, dégoutant, en Arabie Saoudite, une femme birmane a été décapitée au sabre, dans la rue, le 12 janvier dernier. Agenouillée de force et entourée d’un groupe de policiers, la pauvre dame, de noir vêtue, a été exécutée à l’aide de deux ou trois coups de sabre –séquences trop dures à regarder- par un bourreau habillé en blanc. « C’est péché –ndlr. ce que vous faites-, je n’ai pas tué, ça s’est injuste » s’égosillait la victime, en arabe, avant d’être allongée et décapitée. La scène s’est passée à la Mecque. La jeune femme est accusée d’avoir tué une fillette de 7 ans après l’avoir violée. Nous n’avons malheureusement pas pu obtenir cette femme qui, restera, peut-être, pour toujours la « décapitée anonyme ». À ce titre, elle mérite qu’on lui rende hommage le 8 mars prochain.

Une vidéo relatant cette scène d’une violence inouïe avait été aussitôt mise en ligne, mais l’auteur du document audiovisuel vient, à son tour, d’être interpelé ; ce qui n’augure rien de bon.

Le 9 janvier dernier, à Djeddah, le blogueur saoudien Raïf Badawi avait reçu 50 coups de fouets, sur une place publique, en exécution d’une sentence prise, en appel, le 7 mai dernier, le condamnant à 1 000 coups de fouet, 10 ans de prison et l’équivalent de 226 000 euros (290 000 dollars) d’amende.

Amnesty International a dénoncé cette condamnation et les Etats-Unis, allié stratégique du royaume wahhabite, ont demandé son annulation.

Raïf Badawi est accusé d’avoir ridiculisé des institutions du royaume ultra-conservateur pour avoir écrit, dans l’un de ses articles : « Nous nous félicitions que la Commission pour la promotion de la vertu nous enseigne la vertu et qu’elle se soucie tant que tous les Saoudiens aillent au paradis ». Il est également condamné pour ne pas avoir respecté l’injonction de retrait d’un autre texte suggérant que l’université de l’imam Mohamed Ibn Saoud était devenue un « nid de terroristes », ce dont beaucoup de pays n’en doute point, mais pétrodollars exigent… leurs dirigeants ont perdu la voix.

En Arabie Saoudite, 87 personnes ont été exécutées en 2014, suite à des condamnations qui n’obéissent à aucun standard crédible.

Ironie du sort, l’Arabie Saoudite fait, actuellement, partie des 47 membres du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.

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