Moyen-Orient. Triple peine pour les palestiniens

Washington estime que l’État de Palestine n’a pas le droit d’adhérer à la Cour pénale internationale.

Immédiatement après le rejet, le 30 décembre dernier, par le Conseil de sécurité de l’ONU, de la résolution palestinienne sur le calendrier de retrait d’Israël des territoires occupés depuis 1967, le président Mahmoud Abbas a demandé l’adhésion de la Palestine à la Cour pénale internationale (CPI). L’objectif de l’autorité palestinienne est de poursuivre devant cette juridiction des responsables et des officiers israéliens qui se sont rendus coupables de crimes.

Double peine, en guise de rétorsions, Israël a immédiatement bloqué le transfert de 106 millions d’euros revenant aux Palestiniens et le Premier ministre Israélien s’est empressé de déclarer que son pays « fera tout pour que les officiers israéliens ne soient pas trainés devant les tribunaux ».

Triple peine pour les palestiniens, selon toute probabilité, Washington va tout faire pour bloquer leur adhésion à la CPI. « Les États-Unis ne reconnaissent pas l’Etat de Palestine comme état souverain et ne pensent pas que ce dernier soit éligible pour accéder au statut de Rome (NDLR. En clair de la CPI) », a déclaré ce mercredi, lors d’un point presse, Jennifer Psaki, porte-parole du département d’État.

La politique du double standard fait pâle figure devant cette sortie pour le moins tranchante. C’est à se demander si les Palestiniens ont encore le droit à l’oxygène que tout le monde respire.