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Connecticut (USA). Camille Claudel mise sur scène par la dramaturge américaine Carolyn Kirsch

Écrite en deux actes et signée de Carolyn Kirsch, cette pièce dédiée à la « Muse » de Rodin, vient d’être présentée, près de Hartford, la capitale du Connecticut.

La jeune Camille Claudel, la Camille Claudel plus mature et la Camille Claudel avec « ses cheveux roux de l’automne qui ont succédé à l’or des blés », trois tranches de vie de la virtuose de la sculpture française, personnifiées par Jill Giles, Debra Walsh et Carolyn Kirsch, dans une nouvelle pièce « The Waltz » -comme La Valse– ; une création de Carolyn Kirsch qui lui a déjà permis d’être demi-finaliste à l’édition 2012 du rendez-vous annuel Eugene O’Neill National Playwrights Conference. La Valse, en clin d’œil à la sculpture, en plusieurs versions, de Camille Claudel, du même nom, a été présentée pour la première fois, le 16 novembre dernier la librairie Barney à Farmington dans le Connecticut (USA) en partenariat avec l’Alliance française de Hartford.

Tantôt complices, tantôt harmonieuses, tantôt distantes, parfois pointant avec véhémence, la candeur et la crédulité de l’une ou de l’autre ou alors le manque d’indulgence de l’une envers l’autre, les trois Camille restent toutefois attachées à un parcours complètement assumé. Elles n’hésitent pas à faire cause commune, par exemple, contre les intrusions de Rose Beuret compagne, puis épouse d’Auguste Rodin, merveilleusement interprétée par Nancy Wolfe et de manifester de la compréhension, voire de l’admiration envers la relation intime de celui-ci avec la jeune Camille.

Voyage au sein de l’univers de la Muse

A travers les échanges entre les trois Camille, tantôt graves, tantôt exaltants, parfois hilarants, la pièce jette le doute sur les raisons réelles et les conditions d’internement de la « Muse » d’Auguste Rodin.

Faisant échos à la présence et à l’intensité des oeuvres de Camille Claudel, entre intonations mesurées, mais puissantes, mimiques des visages, mouvements gestuels, plasticité corporelle et répartie, somme toute bien huilée, l’interprétation rendue par les quatre talentueuses actrices suggère avec dextérité, le décors, la réalité incisive, les ruptures violentes et la poésie qui ont émaillé le parcours et meublé l’univers de la Muse.

Le décor sobre contribue à faciliter ce transfert d’un public captivé et totalement conquis pour 120 minutes de voyage au sein de l’univers à la fois déchirant et poétique de Camille Claudel. Un tel rendu n’aurait pas été possible sans le capital expérience de Carolyn Kirsch qui, entre autres avait accompagné, de leur vivant, l’auteur et chorégraphe Michael Bennett (1943-1987) et le chorégraphe et metteur en scène Bob Fosse (1927-1987). L’inauguration de La Valse, un premier essai transformé, coïncide d’ailleurs avec la 51e saison d’implication de Carolyn Kirsch dans le monde du théâtre.

Dahmane Soudani

 

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