L’expansion économique américaine s’est emballée au troisième trimestre de l’année en cours. En taux annualisé, le produit intérieur brut a progressé de 2,8% alors que les analystes s’attendaient à un ratio, à peine de 2%. Consommation +1,5%, investissement +9,5% et exportations +4,5%, touts les voyants de la croissance américaine étaient au vert, malgré les coups de vis budgétaires successifs du début d’année. Du coup le billet vert s’est affermi par rapport au yen et à l’euro.
Cela dit, l’indice de consommation est le plus faible enregistré depuis 2 ans ; ce qui laisse planer une faiblesse sous-jacente de la tendance constatée au troisième trimestre. Une autre menace pèse sur le bilan annuel économique américain, principalement sur le quatrième trimestre : la fermeture des services fédéraux américains durant 16 jours au cours le mois d’octobre dernier. Les différentes embûches budgétaires et le court-termisme qu’elles imposent en matière de dépenses budgétaires –donc de commandes de biens et de services- sont de nature à perturber l’investissement et à freiner la consommation et donc brider la création d’emploi. En revanche, plus onéreuses, les commandes à court terme permettent à certains fournisseurs et prestataires de service de se faire leur beurre.
Sans la guérilla institutionnelle menée systématiquement par l’opposition des républicains contre les différents programmes de Barack Obama, la croissance américaine aurait, sans doute, été plus forte et plus solide.


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