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Le « I have a dream » de Martin Luther King allume sa 50e bougie.

Le 50e anniversaire de la marche de Washington a été célébré, ce mercredi, en présence de Barak Obama.

 Il y a cinquante ans, devant le Lincoln memorial à Washington DC, le révérend et célèbre militant américain des droits civiques, Martin Luther King Jr (1929-1968) avait prononcé  son célèbre discours « I Have a dream ». Ce texte, l’un des plus importants du XXe siècle marque une étape cruciale dans le combat des afro-américains pour la conquête de leurs droits de citoyens. Ce qui est singulier dans l’élaboration de ce discours, c’est que selon un récent témoignage de Clarence B. Jones, secrétaire de Martin Luther King jr, devant des milliers de personnes, le révérend avait commencé par lire un texte écrit, lorsque l’une de ses amis les plus fidèles, la célèbre chanteuse de gospel Mahalia Jackson s’était approchée de lui et lui lança : « Qu’est-ce que tu es en train de raconter ? Parle-leur de ton rêve Martin, parle-leur du rêve ! ».

Martin Luther King aurait alors mis son texte de côté et s’est fié à son inspiration et sa spontanéité. « C’était comme si une force transcendantale extraterrestre s’était abattue sur lui et s’était emparée de son corps », relate Clarence B. Jones.  « Je ne sais pas si le Dr King avait mis de côté, son texte, mais il n’était pas là », ajoute, pour sa part, la chanteuse de folk Joan Baez.

Difficile à croire

À l’occasion du 50e anniversaire qui été célébré, ce mercredi à Washington, en présence du président Barak Obama, le Représentant John Lewis compagnon de lutte du Dr Luther King, aujourd’hui membre du Congrès,  avertissait : « Il y a des forces, il y a des gens qui veulent nous ramener en arrière (…). Nous ne pouvons pas revenir en arrière. Nous sommes venus de trop loin. Nous voulons aller de l’avant ». Et l’infatigable militant des droits civiques de relever qu’il n’avait jamais pensé que 50 ans plus tard, les mêmes problèmes seraient de nouveau à l’ordre du jour. «Je pensais que nous avions fini avec la lutte pour le droit de vote, le droit de participer au processus démocratique. Je pensais que nous étions dans un processus de réforme du système judiciaire. Mais lorsque je vois quelque chose comme ce qu’avait fait la Cour suprême, ou ce qui est arrivé à Trayvon Martin, cela me dit maintes et maintes fois que nous ne sommes pas encore là. Nous n’avons pas fini. »

Mais avec le recul, John Lewis se dit également que c’est « presque difficile de croire », en regardant cinquante ans en arrière qu’un président afro-américain soit installé à la Maison Blanche et qu’il puisse «venir saluer les participants qui se retrouvent 50 ans plus tard ». Belle leçon de réalisme !

Dahmane Soudani

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