L’ancien agent américain doit être fixé sur son sort avant le prochain sommet américano-russe, prévu pour début septembre 2013
Edward Snowden, l’ex-consultant du renseignement américain fait contre mauvaise fortune, bon cœur. Déterminé à obtenir un asile dans l’un des
pays d’Amérique latine, le jeune fugitif est bloqué, depuis le 23 juin dernier, dans la zone de transit de l’aéroport international de Cheremetièvo (Moscou). Contraint et forcé, il a dû demander un asile politique temporaire en Russie ; « un visa de protection temporaire », selon la formulation du groupe anti-secret Wikileaks qui l’assiste.
Malheureusement pour l’ex-contractuel de la NSA, l’asile temporaire ne peut pas faire l’objet d’un décret présidentiel, mais devra suivre le long cheminement de la procédure des services fédéraux de l’émigration. C’est ce qu’a tenu à préciser, lundi dernier, Dmitry Peskov, porte-parole du président Poutine.
Destination d’asile : un fruit défendu
Si Snowden souhaite s’établir durablement en Russie, les conditions du Kremlin sont on ne peut plus claires : il doit cesser toute activité « visant à nuire à nos partenaires américains », selon Vladimir Poutine.
Pour l’heure, le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua, ont accepté d’accorder l’asile politique à Edward Snowden. Mais le jeune dissident ne peut prendre le risque d’emprunter un vol qui pourrait être intercepté par les Etats-Unis. La Maison Blanche qui a déjà annulé le passeport de l’ancien agent a demandé à plusieurs pays, en particulier ses alliés, de tout faire pour empêcher Edward Snowden d’atteindre une destination d’asile.
Cela dit, le temps presse ; cette affaire doit être réglée avant le sommet Obama-Poutine auquel le président russe avait invité pour début septembre prochain, avec pour objectif l’amélioration les relations entre les deux pays.
Ce mardi, malgré le « niet » de Vladimir Poutine, Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche a encore rappelé qu’Edward Snowden doit être expulsé vers les Etats-Unis pour faire face à la justice américaine qui l’accuse d’espionnage. « Il n’est pas un militant des Droits de l’Homme et il n’est pas un dissident. Il est accusé de divulgation d’informations classifiées » fustige Jay Carney
Dahmane Soudani
Repères
L’Allemagne dans la tourmente. L’Allemagne est dans la tourmente après que le quotidien Bild ait indiqué, lundi dernier, que l’agence allemande du renseignement extérieur BND était au courant du programme américain PRISM et avait même exploité ses possibilités. Angela Merkel est sous pression.
Dissident selon Larousse : Personne « qui se sépare, à cause d’une divergence d’opinions, d’une communauté dont il faisait jusqu’alors partie, qui cesse d’adhérer à une idéologie, qui s’oppose au système politique du gouvernement en place. »



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