Le régime accentue la rhétorique guerrière suscitant « un grave et réel danger », selon le secrétaire d’État américain à la Défense.
À force de jouer avec le feu Kim Jong-un risque de se brûler sérieusement les doigts. Depuis près d’un mois, il ne se passe pratiquement pas un seul jour où le jeune dirigeant nord-coréen n’exhibe pas la menace d’attaque nucléaire contre les Etats-Unis et leurs alliés dans la région. Ce jeudi encore un communiqué de l’État major général de l’armée, cité par l’agence officielle KCNA fait état d’examen et de ratification « d’opérations impitoyables (…) y compris par des moyens de frappes nucléaires » contre les Etats-Unis.
Il y a quelques jours, déjà, Uriminzokkiri, le site officiel nord coréen avait diffusé un montage, repris par Youtube, montrant la Maison Blanche éventrée par un missile.
Parallèlement à cette rhétorique guerrière, la Corée du Nord a, selon Kim Kwan-Jin, ministre sud-coréen de la Défense, déplacé un missile de moyenne portée vers sa côte est. Il s’agit d’un Musudum -version 2010- d’une portée théorique de 3 000 km.
Les salariés sud-coréens interdits d’accès à une zone industrielle
Poussant l’escalade à ses extrêmes limites, le régime nord-coréen a fermé, depuis mercredi dernier, l’accès aux salariés sud-coréens à la zone industrielle intercoréenne de Kaesong, située sur son territoire. En 2010, ce bassin, inauguré six ans plutôt, procurait des emplois pour 42 000 Nord-Coréens et 800 ressortissants du Sud. À terme, il devra accueillir plus de 700 000 salariés générant ainsi 500 millions de dollars en salaires et plus de 1,5 milliard de recettes fiscales
Même si tous les observateurs s’accordent à dire que Pyongyang n’est pas en mesure d’atteindre le continent américain par des tirs de missiles porteurs d’ogives nucléaires (miniaturisation de l’arme atomique-, Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nation Unies, se dit « profondément préoccupé », par l’évolution de la situation.
De son côté, Chuck Hagel, secrétaire américain à la Défense qui s’était entretenu avec Chang Wanquam, son homologue chinois, qualifie les menaces de Pyongyang de « grave et réel danger ». Les Etats-Unis ont renforcé la protection de l’ile de Guam (Pacifique) par des missiles d’interception. Ça n’augure rien de bon ! Et le silence de Barak Obama en dit long.
Pour sa part, la Chine appelle au calme, mais Moscou a haussé le ton, jugeant «totalement inacceptable le non-respect par Pyongyang des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU».


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