Alors que les exercices militaires conjoints dans la partie méridionale de la péninsule, associant la Corée du Sud et les Etats-Unis renforcent l’arsenal déployé déjà impressionnant, d’avions de chasse F-22 Raptor – un bimoteur de cinquième génération développant la technologie furtive avec des capacités de renseignement et
d’attaque au sol-, La Corée du Nord montre, ce qui pourrait être associé à un signe d’apaisement en remettant en scelle l’ancien Premier ministre réformateur Pak Pong-ju (74 ans). La Chine qui n’a de cesse d’appeler à la retenue semble avoir été entendue. Le nouveau patron de l’exécutif nord coréen a déjà occupé ces fonctions de septembre 2003 à avril 2007 sous le règne de Kim Jong-il, le père de l’actuel leader Kim Jong-un (30 ans), avant d’être, suspendu, ensuite limogé sur la base de fortes pressions du parti unique et la hiérarchie militaire.
À partir de l’automne 2003, dès sa nomination, au poste de Premier ministre, Pak Pong-ju avait tissé des liens très étroits avec Pékin en effectuant notamment plusieurs déplacements en Chine dont l’une, celle de 2005, avait duré près d’une semaine. Ce ballet diplomatique associé à une volonté de faire décoller l’économie du pays a été perçu comme un signe d’ouverture.
Pak Pong-ju succède à Choe Yong-rim (83 ans) dont l’ascension semble avoir été associée à la
mise au placard des réformes engagées par son prédécesseur Kim Yong-il.
Dans cette surprenante évolution, les pressions militaires américaines ont rendu la situation intenable pour le régime –pas plus tard que ce lundi, Séoul a promis une réaction fulgurante en cas d’attaque venant de la Corée du Nord-, mais ne voulant pas que la situation lui échappe, Pékin a eu son mot à dire en intégrant au triumvirat qui dirige le pays une personnalité qui lui prête oreille.
Dahmane Soudani




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