Tiguentourine-Algérie. Ottawa identifie le corps d’un deuxième terroriste canadien

Selon la Gendarmerie royale du Canada (GRC), reprise par la presse locale, un deuxième ressortissant du Canada figurait parmi les terroristes qui avaient mené l’attaque sanglante, en janvier dernier, contre le complexe gazier algérien de Tiguentourine (In Amenas) et sa base vie. C’est à partir de l’analyse ADN de restes humains retrouvés sur le site, après l’assaut donné par l’armée algérienne, que la GRC a pu identifier le corps d’un deuxième canadien. Rappelons que le 18 mars dernier, le même service canadien de sécurité avait déjà identifié le corps d’un autre terroriste comme étant celui d’un ressortissant de ce même pays.

En janvier dernier, dans la précipitation, Ottawa n’avait pas apprécié la déclaration des autorités algériennes, faisant état de la présence de Canadiens parmi les terroristes qui avaient investi son site industriel. On se rappelle de la convocation Smaïl Benamara, l’ambassadeur d’Algérie au Canada et de la teneur des dépêches de l’Agence de presse canadienne qui rapportaient que le gouvernement canadien « déplorait le fait que le Premier ministre algérien ait annoncé, publiquement à la télévision, que deux ressortissants canadiens faisaient partie des terroristes, sans en détenir de preuve formelle ». On se souvient également de l’interprétation donnée à cette même déclaration du Premier ministre algérien, par Christian Leuprecht, professeur associé au département Sciences politiques et économie du Collège (université) militaire royal du Canada.

Le courriel de la GRC transmis aux média canadiens, à propos de cette deuxième identification, précise que « l’enquête se poursuit ». Il serait intéressant de savoir si les services canadiens de sécurité vont répondre ou tenter de répondre à la question des connexions des deux terroristes et à quels ordres précis, ils obéissaient.

Par ailleurs, cette deuxième identification ne fera qu’accentuer les réserves des Etats-Unis quant au traitement efficace des réseaux terroristes par les autorités canadiennes.

D. S.