Cette mesure a fait l’objet d’une loi spécifique votée vendredi dernier.
Alors que son collègue du Connecticut, le démocrate Daniel Malloy était, mercredi dernier à Middletown (CT) pour défendre le point de vue de Barak Obama sur la limitation de la violence par armes à feu, le républicain Denis Daugaard, gouverneur du Dakota du Sud a fait voter une loi, deux jours plus tard, autorisant, explicitement, les employés des écoles à porter des armes à feu sur leurs lieux de travail. En vertu de ce texte, pour prévenir des drames en milieu scolaire, les écoles peuvent également recruter des gardiens armés après autorisation des services de police.
Cette thèse est défendue par l’association des fabricants d’armes à feu, la NRA (National Rifle Association), suite au drame de Sandy Hook (Newtown, CT) survenu le 14 décembre 2012. Au grand dam de l’Administration Obama, le puissant lobby ne s’est d’ailleurs pas gêné pour soutenir ouvertement la nouvelle loi du Red State du Dakota du Sud et dévoiler qu’il était l’un de ses artisans.
« Je n’ai plus qu’à démissionner »
Cité par The New York Times, Andrew Arulanandam, l’un des porte-paroles de la NRA, a déclaré que son association a soutenu le projet de loi et a même exercé des pressions sur l’assemblée locale en vue de son adoption. « Il n’y a sans doute pas une approche standard pour la sécurité de nos enfants à l’école (…) Il incombe aux différents États de formuler et de mettre en œuvre un plan destiné à assurer la sécurité des élèves », professe Andrew Arulanandam.
« Si les armes à feu sont la meilleure option que nous ayons, je n’ai plus qu’à démissionner », réplique Wade Pogany, directeur exécutif du Conseil des écoles associées du Dakota du Sud
Les législations de plusieurs États de l’Union contiennent des dispositions permettant aux enseignants d’être en possession d’armes à feu y compris en salles de cours ou alors ne comportent aucune restriction contre leur détention dans de telles circonstances, mais c’est la première fois qu’une loi spécifique allant dans ce sens est adoptée.
Reste que les écoles où le port d’armes est légal sont loin d’être épargnées d’incidents malheureux. Les exemples ne manquent pas.
Dahmane Soudani



Que feront-ils lorsqu’un professeur excédé descendra le cancre du fond de la classe ? Ils mettront des gardes armés pour surveiller les professeurs ? Il faudra penser aussi au directeur qui peut finir par craquer.