La capitale du Connecticut reproduit le périple des sages de l’Orient.
Angel Arce, élu (représentant) républicain au niveau l’État du Connecticut, dans le rôle de Balthazar, Edward Casares, patron du département incendie et secours à Hartford imitant Gaspar et Francisco Lantiga, patron du supermarché El Morro, dans la peau de Melchior, à dos de dromadaires, les interprètes des trois Roi mages ont arpenté, dimanche dernier, la rue du Park (Park Street) dans la capitale de la « Constitution State » pour célébrer la Journée des Rois. Les noms des camélidés n’ont pas été dévoilés, mais ce n’est pas dans le sable chaud du désert qu’ils ont déployé leur démarche nonchalante, mais bien sur le macadam bordé d’amoncellements de neige et par des température négatives ou voisines de zéro.
Qu’importe, à Hartford, la poudreuse et le froid n’ont jamais réussi à empêcher cette célébration d’origine latino-américaine de se produire, depuis sa première édition, il y a 30 ans.
Des centaines d’étoiles
La chute du mercure est largement compensée par la
chaleur de la musique latino associée à l’emblème portoricain. Une communauté qui, depuis plusieurs décennies, a jeté son dévolu sur ce quartier sud de la capitale du Connecticut, autrefois chasse gardée des Italiens qui, eux-mêmes, avaient, auparavant, pris la relève des Français. « Frog Hollow Station Engine CO. & Tactical Unit », estampillé sur le fronton de la compagnie des pompiers du quartier, témoigne toujours de cette dernière présence.
Même Pedro E. Segarra, le maire démocrate de Hartford, présent au lancement de cette 30e Journée des Rois, a prononcé son discours en espagnol ; ce qui n’est pas pour déplaire aux habitants du quartier. Quant à Angel Sierra, président de l’association qui porte l’événement, inutile de dire que ça coule de source.
Dans le cortège ou aux abords la voie, on sent que cet événement est profondément bien vécu par les riverains. À l’allure majestueuse les précieuses montures ont conduit les souverains vénérés à la maison du quartier, située dans l’enceinte de Pope Park.
Reste qu’à Hartford, ce ne sont pas l’encens, la myrrhe et l’or destinés à l’enfant Jésus que les Rois mages avaient dans leurs escarcelles, mais à leur arrivée, à la maison de quartier, ils avaient des présents à offrir à des enfants dont le pétillant des yeux, en de pareilles circonstances, à survécu au temps et aux évènements. Contrairement aux sages d’Orient, c’est par ces centaines d’étoiles que sont guidés, chaque année, les Rois mages de Hartford (voir également notre diaporama)
.
Dahmane Soudani





I don’t often get to read much online, but I’m glad to have found this article. You are a unique writer with a special flair.