Aux Etats-Unis, le rythme de la campagne présidentielle monte d’un cran et la saison estivale n’apportera aucun répit.
En début de semaine, Ann Marie Habershaw, l’une des responsables du staff de campagne de Barak Obama, avait activé la sonnette d’alarme. « Ce n’est pas une plaisanterie. Si nous ne gagnons pas la course pour la collecte d’argent, cela deviendrait difficile de gagner en novembre », prévient-elle dans un email adressé aux militants et sympathisants du président sortant. Alors que les sondages placent Barak Obama et Mitt Romney au coude à coude, pour le deuxième mois consécutif, le candidat républicain réalise une meilleure collecte de fonds que le président démocrate sortant.
La tendance observée, il y un mois, s’est même accentuée. Après avoir distancé Barak Obama de 17 millions de dollars en mai dernier, au mois de juin, Mitt Romney a plus que multiplié par deux l’écart entre les deux courbes en portant la différence des fonds engrangés à 35,1 millions de dollars. Si à 71 millions de dollars, l’équipe du candidat démocrate a réalisé la meilleure collecte mensuelle depuis le début de l’appel aux dons, celle de son rival républicain a amélioré son butin global de campagne de 106,1 millions de dollars.
Cela dit, rien n’est encore joué. Loin s’en faut ! Près de 78% des fonds collectés, au mois de juin, par les Républicains proviennent des dons supérieurs à 250$. Ce qui montre le poids des grands argentiers de l’offensive Mitt Romney.
Technologies avancées et couches populaires contre Wall Street
Selon le site opensecrets, le top 5 des financeurs de la campagne de Barak Obama sont par ordre d’importance des apports, Microsoft Corporation, l’université de Californie, le cabinet DLA Piper, Google Inc et le cabinet Sildey Austin LLP –entre 387 395$ et 257 296$-. Quant à Mitt Romney, il est porté au zénith par le gotha de Wall Street. Ses plus grands donateurs s’appellent Goldman Sachs, JPMorgan Chase & Co, Bank of America, Morgan Stanley et Credit Suisse Group –entre 593 080$ et 390 360$-
À moins de quatre mois de l’élection présidentielle, prévue pour le 6 novembre prochain, les coups bas, portés par chacun des deux camps, commencent à alimenter les colonnes des magazines. Mais aucun des deux candidats ne peut accuser son rival d’avoir été servi par Wells Fargo, la banque qui vient juste d’écoper d’une amende 175 millions de dollars pour discrimination à l’hypothèque visant les clients de couleur et les hispaniques. Toujours selon le dernier pointage d’Opensecrets. Cette banque a contribué au financement de campagne des deux candidats, même si sa préférence va à Mitt Romney dont elle a alimenté le compte électoral de 237 550$ contre seulement 127 507$ pour Barak Obama.
La Rédaction


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