Après une semaine de faux suspens, la commission électorale a fini par annoncer, ce dimanche, l’élection du candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, un ingénieur formé en Égypte, puis à l’université de Californie Sud (PhD Engineering, en 1982). À un mois près, 60 ans après le renversement du roi Farouk, le 23 juillet 1952 par un groupe des « Officiers libres », Mohamed Morsi est donc le premier chef d’État de ce pays, porté au pouvoir par les urnes. Le nouveau président dont les pouvoirs sont, pour l’heure, limités par les prérogatives importantes que sont octroyé les militaires, accède à la magistrature suprême du pays sur la base d’un taux de participation de 51,87%. En clair sur 50,9 millions électeurs inscrits, 26,4 millions d’Égyptiens se sont exprimés par les urnes et seuls 51,73% des votants, soit 13,65 millions d’Égyptiens ont porté leurs suffrages sur le nouveau président. Son rival Ahmed Chafiq, le dernier Premier ministre de Hosni Moubarak s’est contenté de 48,27% des suffrages exprimés. De son côté, ce dernier a donc été crédité de 12,74 millions de voix. Au final, avant le verdict de la commission électorale, seules 900 000 voix séparaient les deux hommes.
Le candidat des Frères Musulmans a beau clamé qu’il est le président de tous les Égyptiens, ceux-ci ne lui ont pas donné un blanc seing. Loin s’en faut ! Cette élection présidentielle montre en effet que seul 26,82 des inscrits l’ont investi de leur confiance. Au cours des semaines et des mois à venir, les Égyptiens qui ont définitivement acquis la liberté d’expression, nous diront eux-mêmes s’ils ont fait le bon choix.
Comme Mohamed Morsi, Adurrahim El-Keib, Premier Ministre libyen a, lui aussi, été diplômé en 1976 par l’Université de Californie Sud (Master of Science in Electrical Engineering) ; Un élément qui pourrait, peut-être contribuer à faciliter la coopération entre les deux pays et à la stabilité de la région.
La Rédaction


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