Ce dispositif malveillant était installé dans un rayon de 56 km autour du siège des Nations unie. Partiellement activé, il est sans doute l’œuvre d’une organisation parfaitement rodée à ce genre d’opérations.
Pas moins de 300 serveurs de cartes SIM et plus de 100 000 cartes SIM répartis dans un rayon de 56 km autour du siège des Nations unies et pouvant paralyser l’ensemble du réseau cellulaire de la ville de New York, viennent d’être détectés et démantelés par les services secrets américains. Et il ne s’agit là que du matériel activé. Un véritable dispositif de guerre parfaitement structuré et pouvant envoyer jusqu’à 30 millions de SMS par minute et, de ce fait, paralyser le réseau de communication par sa saturation. Selon Matt McCool, un officier en charge du bureau extérieur des services secrets de New York, intervenant via une vidéo, rien qu’en serveurs et cartes SIM, ce dispositif aurait coûté des millions de dollars. C’est donc loin d’être un travail d’amateur, de groupuscules extrémistes ou d’individus isolés.
« Acteurs malveillants »
Dans un communiqué Sean Curran, directeur des services secrets américains, le patron de l’équipe de protection du président Donald Trump, estime que « Le risque de perturbation des télécommunications de notre pays que représente ce réseau d’appareils ne saurait être surestimé » et que « La mission de protection des services secrets américains est avant tout axée sur la prévention, et cette enquête montre clairement aux acteurs malveillants potentiels que toute menace imminente pesant sur nos protégés sera immédiatement examinée, traquée et démantelée. » Un ton plutôt réservé !
Néanmoins Matt McCool souligne qu’on ne peut pas « sous-estimer ce que ce système est en mesure de produire ».
Seul un tiers du dispositif était activé
Lorsque les agents investirent les sites, ils découvrirent des rangées entières de serveurs et des étagères de cartes SIM. Outre les 100 000 cartes SIM déjà opérationnelles, un grand nombre d’autres, le double, voire le triple devaient, à leur tour, être, activées.
« Cela peut détruire des antennes-relais, empêchant ainsi les gens de communiquer, n’est-ce pas ? … Impossible d’envoyer des SMS, impossible d’utiliser son téléphone mobile. Et si l’on ajoute à cela un autre événement lié à l’Assemblée générale des Nations Unies, imaginez, cela pourrait être catastrophique pour la ville », s’inquiète McCool en avertissant Qu’« Il serait imprudent de penser qu’il n’existe pas d’autres réseaux produits dans d’autres villes des États-Unis »
On ne sait pas encore s’il y a des arrestations. On ne sait pas non plus qu’elles sont les forces qui sont derrière cette opération et si celle-ci était ou non un prélude à quelque chose de plus sérieux.
Dahmane SOUDANI


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