Yasmin Acar : « notre enlèvement n’est rien comparé à ce qui se passe à Gaza »

Sur sa chaine Telegram, Freedom Flotilla Coalition a mis en ligne, ce matin, un message émouvant et que seule une conviction profonde et une bravoure hors du commun peuvent générer, de Yasemin Acar (37 ans) membre de la mission humanitaire pour Gaza, aujourd’hui détenue par Israël, après avoir été kidnappée avec ses 12 autres compagnons dans les eaux internationales. La déclaration de Yasemin est lue par son frère J. Acar dans un enregistrement vidéo. D’une clairvoyance et d’un courage qui inspirent respect et humilité, la jeune militante humanitaire fait don de toutes les injustices qu’elle a subies avec ses amis du Madleen et appelle le monde à rester concentrer sur ce qui se passe à Gaza.  Les propos de Yasemin sentent, comme son propre nom l’indique, le parfum du jasmin, symbole de la beauté, du sacrifice, de la générosité et de l’espoir. Voici le texte intégral du message de la jeune militante de nationalité allemande :  

J’ai un message de ma sœur Yasemin commence par dire J. Acar. Elle dit : « S’il vous plaît, concentrez-vous sur Gaza. Des gens meurent de faim. Des enfants meurent de faim. Des familles entières survivent, sans eau potable, sans nourriture, sans médicaments et tout cela se produit sous nos yeux. En détournant le regard, en gardant le silence, nous sommes complices. Il y a des moments où détourner le regard devient un crime.Et nous y sommes maintenant.

L’objectif de la flottille était de briser le siège, d’ouvrir un couloir maritime humanitaire et de livrer de la nourriture et des médicaments aux Palestiniens. Mais au lieu de cela, nous avons été interceptés et emmenés en Israël contre notre gré.Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales et nous n’avons jamais atteint Gaza. Je ne suis pas entrée illégalement sur le territoire israélien et je n’ai pas choisi d’y rester. J’ai été amenée ici de force, ce qui constitue une violation du droit international. Je rejette toute pression pour signer un document qui dise le contraire. Je n’ai commis aucun crime ; apporter de l’aide n’en est pas un. Nous emmener contre notre gré dans les eaux internationales en est un. Mais notre enlèvement n’est rien comparé à ce qui se passe à Gaza.S’il vous plaît, concentrez-vous sur le vrai problème. »