L’eurodéputée se trouve désormais en isolement complet dans une cellule sans fenêtre et interdite d’accès à la cour de la prison. Thiago Avila est transféré dans une prison de haute sécurité.
Ce mercredi à 18h, heure de Jérusalem, Freedom Flotilla Coalition (FFC) a indiqué que l’eurodéputée française, Rima Hassen et le militant humanitaire brésilien Thiago Avila sont placés en isolement dans « des conditions punitives et inhumaines » ; Rima dans la prison de Givon (sud-est de Tel-Aviv) et Avila dans la prison de haute sécurité d’Ayalon à Ramla. Jusqu’à cette heure pour l’isolement de Madame Hassen aucune raison n’a été évoquée. Quant à Monsieur Thiago, les Israéliens justifient sa mise en quarantaine, par la grève totale de la faim qu’il observe depuis lundi matin.
Nouvelle accusation fallacieuse
Peu après 18h, retournement de situation, l’élue du peuple français est subitement transférée de la prison de Givon au centre pénitencier pour femmes de Neve Tirza également à Ramla dans des conditions décrites comme « inhumaines », par FFC. Prétexte : Elle aurait écrit « Free Palestine » sur le mur de sa cellule à Givon. Bien évidemment, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts avant que l’on connaisse la version de Rima Hassen. Et c’est la seule qui sera fiable, vu que les soldats de Netanyahou ont kidnappé les humanitaires de la Flottille de la Liberté dans les eaux internationales, les ont ensuite ramenés, de force et contre leur gré, au port d’Ashdod pour finalement les accuser d’être entrés illégalement sur le territoire dit israélien. On marche vraiment sur la tête ! Le régime de Netanyahou enterre ainsi une crédibilité qu’il avait déjà perdue. Au vu de ce passif délétère et corrupteur des esprits et des consciences, aucune affirmation, aucune accusation de ce pouvoir ne devrait être prise en compte si elle n’est pas vérifiée par une source indépendante crédible.
Briser psychologiquement Rima Hassen
Désormais, Rima Hassen se trouve « dans une cellule sans fenêtre, aux conditions d’hygiène extrêmement précaires, et l’accès à la cour de la prison lui a été refusé » s’indigne FFC. L’objectif évident de ses geôliers, encouragés par un silence troublant de l’Élysée, est de briser psychologiquement l’eurodéputée française. Le centre d’incarcération de Neve Tirza est réputé pour la série de grèves de la faim de 1970, 1997 et 2001 pour protester contre les conditions inhumaines de détention et la rétention de cadavres ; la plus longue étant celle observée en 1997 par la Palestinienne Itaf Alayan. Ella a duré 43 jours.
Pour l’heure, on ne connait pas plus de détails sur les conditions de détention des Français Yanis Mhamdi, Pascal Maurieras, Reva Viard, de l’Allemande Yasemin Acar, du néerlandais Mark Van Rennes et du Turc Suayb Ordu, mais ils sont toujours arbitrairement privés de liberté.
Manipulation mortifère de médias français
Rappelons que contrairement à ce qu’avaient trompeusement rapporté, ce mercredi, certains médias français, Rima Hassen n’a pas refusé de rentrer en France. Elle a refusé de signer un faux attestant qu’elle est entrée illégalement en Israël, condition préalable à son expulsion, exigée par l’administration de Netanyahou ; un chantage des plus sordides. Les rédactions des médias qui ont diffusé cette information savaient qu’elle était fausse, mais l’ont quand même rendue publique. Les auteurs de ces fausses informations ont, non seulement, délibérément et en toute connaissance de cause, enfreint les règles d’éthique et de déontologie de la profession, mais en usant de cette manipulation grotesque, ils mettent en danger la vie d’une élue du peuple français. L’autorité de régulation des communications (Arcom) devrait sévir sans délai.
Dahmane SOUDANI
MaghNord 
Laisser un commentaire