Rima, Greta et leurs compagnons de lutte ne voudraient peut-être pas se contenter d’une simple libération, mais aller au bout de leur mission.
Contrairement à l’information qui a circulé cet après-midi selon laquelle les humanitaires du voilier Madleen avaient été jetés dans le centre pénitencier de Givon, une autre nouvelle reprise par l’organisation Freedom Flotilla Coalition (FFC) indique que les 12 passagers du bateau se trouvent toujours au port d’Ashdod. « Leur cas est en cours de traitement ainsi que leur transfert en détention » relate la Coalition en précisant toutefois « Ils devraient être transférés au centre de détention de Ramleh, à moins qu’ils n’acceptent de partir immédiatement. Dans ce cas, ils pourraient être autorisés à quitter Tel-Aviv dès ce soir » « Nous continuons d’exiger la libération immédiate de tous les volontaires et la restitution de l’aide volée. Leur enlèvement est illégal et constitue une violation du droit international », poursuit FFC.

À bien lire entre les lignes, on pourrait en déduire que humanitaires refusent de jeter l’éponge et veulent aller au bout de leur mission. Ils engageraient un combat certes inégal, mais qui, au vu des risques qu’ils ont déjà pris, mérite d’être mené.
Des prises de vue mises en ligne sur la chaine telegram de FFC montrent le voilier amarré au port d’Ashdod. Ce modeste bateau était en mission humanitaire d’urgence. Essentiellement, il transportait du lait maternisé, de la nourriture, des médicaments et des produits de première nécessité.
Francesca Albanese : C’est notre humanité qui effraye Israël
Cette petite lueur d’espoir à malheureusement été stoppée net, dimanche soir par une agression israélienne. Il y a eu d’abord cet épandage, par un drone, d’une substance blanche, irritante. « Puis sont arrivés des navires non identifiés, des vedettes rapides, des quadricoptères et, enfin, des soldats israéliens », détaille FFC qui précise que la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens, Francesca Albanese « raconte ce qui s’est passé en temps réel, s’adressant en direct à l’équipage » « Elle nous rappelle que « Madleen » était un bateau battant pavillon britannique saisi dans les eaux internationales. L’interception par Israël est un acte de piraterie. L’enlèvement est illégal, tout comme le sont le siège, le génocide, l’occupation et les innombrables autres crimes de guerre commis en Palestine. Alors, qu’est-ce qui rend un petit bateau humanitaire si effrayant pour l’occupation israélienne ? Selon Francesca Albanese : c’est notre humanité. C’est la résistance de tous. C’est notre pouvoir collectif de briser le siège » Rappelons qu’après un mandat de 3 ans, les Nations unies ont confirmé Mme Albanese dans ses fonctions jusqu’en 2028.
Dahmane SOUDANI


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