Donald Trump ne retournera pas à la Maison-Blanche, le casier judiciaire vierge

À moins d’un coup de théâtre, Donald Trump, le président américain élu, prendra ses fonctions, le 20 janvier prochain avec une condamnation pénale inscrite à son casier judiciaire. C’est ce que semble avoir inscrit à son agenda Juan Manuel Merchan, juge par intérim de la cour suprême de l’État de New York ; une décision attendue pour le 10 janvier courant.

L’affaire concerne les 130 000 dollars versés par Michael Cohen, alors avocat de Donald Trump, à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels pour acheter son silence, avant l’élection de 2016, sur une relation sexuelle qu’elle aurait eu avec le président élu.

Par un jeu comptable, les financiers du milliardaire réélu président auraient tenté de dissimuler le prélèvement de cette somme sur les avoirs de l’une de ses entreprises.

Même si la plupart des experts conviennent qu’il serait inconstitutionnel pour un tribunal d’État d’emprisonner un président en exercice ou d’imposer d’autres sanctions qui entraveraient sa capacité à s’acquitter de ses fonctions présidentielles et que le procureur de la même circonscription juridique, Alvin Bragg, lui-même a évoqué l’abandon de la condamnation ou son report, le juge Merchan maintient la sentence qu’il pense commuer en peine de « libération inconditionnelle ».

L’un des porte-paroles de Donald Trump a aussitôt réagi. Il a qualifié la décision du juge Merchan d’inconstitutionnelle, affirmant qu’« il ne devrait pas y avoir de condamnation » et promettant que le président élu continuera à se battre contre cette décision « illégale ». Dans tous les cas, quelle que soit la sentence qu’annoncera le juge Merchan, vendredi prochain, celle-ci pourra être annulée par une juridiction supérieure.

D. S.