Ce cinquième véto qui ne repose sur aucun motif rationnel, est affligeant pour les Gazaouis qui souffrent le martyr depuis maintenant près de quatorze mois
À la demande des dix membres élus du Conseil de sécurité de l’ONU, cette instance a examiné ce mercredi une résolution « demandant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza et exigeant la libération de tous les otages »
Présentant le projet de résolution, la représentante du Guyana a plaidé que « le texte avait été élaboré en raison de la profonde préoccupation du Conseil face à la situation humanitaire catastrophique à Gaza et de la nécessité d’une réponse urgente. » Elle a fait observer que « la libération des otages est l’une des dispositions les plus importantes du texte.Mettant en avant un large consensus, elle a noté que, si plusieurs positions divergentes ont trouvé un équilibre dans le texte, la préoccupation dominante a été de prévoir une obligation juridiquement contraignante de mettre fin aux hostilités. »
Le projet a recueilli 14 des quinze voix de membres permanents et élus du Conseil de sécurité.
USA. Le véto de trop
Malheureusement ces vœux pieux resteront lettre morte en raison d’un véto américain auquel il est difficile de trouver une seule raison rationnelle intelligible. . « Si elle avait été adoptée, la résolution aurait exigé que la population civile de Gaza ait accès aux services de base, tout en rejetant toute tentative d’affamer les Palestiniens et en exigeant une aide humanitaire à grande échelle. En outre, elle aurait également exigé la libération des otages, l’échange de prisonniers palestiniens et le retour des civils palestiniens dans toutes les zones de Gaza, tout en soulignant que l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) demeure un pilier de la réponse humanitaire. », peut-on lire dans le communiqué du secrétariat général de l’ONU.
Ce véto est le cinquième opposé par la Maison-Blanche à des résolutions sur la Palestine depuis le 18 octobre 2023.
« Nous ne permettrons pas aux Américains de bâillonner l’ensemble du Conseil de sécurité »
Ce nouveau veto américain n’est pas du goût de Vasily Nebenzya le représentant permanent de la Fédération de Russie à l’ONU. « Nous continuerons à défendre fermement la fin de la violence contre les Palestiniens. Sans l’ombre d’un doute, nous continuerons à dénoncer les abus et la sanctimonie (NDLR. de l’anglais sanctimony ou action ou pratique d’agir comme si l’on était moralement supérieur aux autres) avec laquelle les États-Unis gèrent la situation. Nous ne permettrons pas aux Américains de bâillonner l’ensemble du Conseil de sécurité dans le but d’encourager la poursuite de l’opération impitoyable d’Israël », s’est élevé Vasily Nebenzya, en faisant observer que le Conseil de sécurité devrait « apporter la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient ». « Personne, y compris les États-Unis et d’autres représentants complaisants de l’Occident, n’a le droit d’entraver ces aspirations légitimes », conclut le diplomate russe.
« Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels »
« Il n’y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités », regrette, de son côté, l’ambassadeur palestinien adjoint à l’ONU Majed Bamya avant de lancer, en tapant du poing sur la table du Conseil : « Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels », estimant par ailleurs que le texte bloqué ne représente que « le strict minimum »
Dahmane SOUDANI
Les vétos américains concernant la Palestine depuis octobre 2023
20 novembre 2024 : : La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne
18 avril 2024 : Admission de l’État de Palestine en tant que nouveau membre de l’ONU
20 février 2024 : La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne
8 décembre 2023 : La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne
18 octobre 2023 : La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne
MaghNord 
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