Ce matériel est pourtant interdit par un traité signé de 160 pays.
Dimanche dernier, 65 jours avant de quitter la Maison-Blanche, le président américain, Joe Biden a autorisé l’Ukraine à utiliser les missiles américains pour frapper la Russie en profondeur. Aussitôt, en bon suivistes, le président français et le Premier ministre britannique lui emboitent le pas. En dépit de la gravité de cette décision, aucun de ces dirigeants occidentaux n’avait pris la peine de consulter, au préalable, le parlement de son pays. Jetant un peu plus d’huile sur le feu, dans un entretien accordé à Sky News, Tobias Ellwood, président de la Commission défense du parlement britannique, renchérit : « Nous devons faire face à la Russie directement, plutôt que de laisser l’Ukraine faire tout le travail ». Un aveu sans détour du rôle confié par certains pays occidentaux à l’Ukraine.
Aussitôt dit aussitôt fait, mardi (18 novembre) à 3h25 du matin, la défense Russe signale une attaque ukrainienne à l’aide de six missiles sur une base militaire dans la région de Briansk et il s’agit bel et bien de missiles semi-balistiques tactiques sol-sol ATACMS (Army Tactical missile system) de fabrication américaine. Ces projectiles peuvent être tirés par des lance-roquettes multiples chenillés M270 MLRS ainsi que depuis des véhicules lance-roquettes M142 HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System) également de fabrication américaine.
La Russie qui, rappelons-le, dispose des meilleurs systèmes de défense anti-aérienne a réussi grâce aux batteries S-400 et Pantsir à abattre cinq de ces projectiles et à endommager le sixième. Les débris de ce dernier missile ont provoqué un incendie, rapidement maitrisé, mais il n’y a eu ni victimes ni dégâts.
Que veut Joe Biden ?
Côté russe, à l’unissons les responsables du pays ont promis d’apporter une réponse équivalente à cette attaque.
Par ailleurs le président Vladimir Poutine a ratifié, ce mardi, la nouvelle doctrine nucléaire, selon laquelle la Russie se réserve le droit d’utiliser des armes nucléaires en réponse à l’utilisation d’armes de destruction massive contre elle et/ou ses alliés. En outre, s’il s’agit de sa propre sécurité ou de celle de la Biélorussie, le seul usage d’armes conventionnelles peut provoquer une réponse nucléaire. Enfin, désormais la Russie considère comme attaque conjointe l’agression menée par un pays non nucléaire soutenu par une puissance nucléaire. En clair, la réponse nucléaire concernera les deux pays.
Droit dans ses bottes, Joe Biden a remis, ce mardi, une nouvelle couche en autorisant la fourniture à l’Ukraine de mines anti-personnelles, du matériel interdit par un traité signé de 160 pays mais, jusqu’à présent, désespérément recherché par Zelensky ; Le but déclaré étant de ralentir l’avancée de l’armée russe sur le terrain.
Il est très difficile de connaître les motivations réelles de Joe Biden. En revanche, ce qu’on peut affirmer avec certitude, c’est que ces poussées d’urticaires ne peuvent en aucune manière changer le cours du conflit en Ukraine. L’armée kivienne est à bout de souffle.
La Russie ayant une excellente défense anti-aérienne et un service de déminage ultra-performant, il est clair que les autorités de ce pays vont tout faire pour ne pas gâcher les gains réalisés sur le terrain et la perspective de paix qui s’annonce avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Moscou se montre donc dissuasive, mais, à moins d’un dérapage sérieux -c’est peut-être ce que veut obtenir Joe Biden- elle adoptera une ligne de patience stratégique. C’est d’autant plus réaliste que sur la cinquantaine de missiles ATACMS livrés à l’Ukraine près de la moitié a déjà été utilisée.
Dans tous les cas, si la Russie décide de répliquer, elle commencera par éliminer, sans doute, par des opérations éclaires et décisives, toutes les menaces de proximités.
Brouiller les cartes entre Moscou et la future administration Trump, au point de rendre l’apaisement, entre les deux premières puissances nucléaires, impossible serait peut-être l’explication la plus crédible de ce coup de sang de Joe Biden, même si, par son aspect suicidaire, il ne cadre avec aucune rationalité. Jusqu’où pourra aller Joe Biden ? C’est la grande inconnue de cette nouvelle escalade.
Dahmane SOUDANI
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