Gaza. De l’hôpital al-Shifa, il ne reste qu’un champ de ruines et des centaines de cadavres

La barbarie a pulvérisé toutes les limites et ne s’arrêtera que par le recours à la force.

Après plus de dix jours de siège et d’occupation d’al-Shifa, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, les troupes israéliennes se sont retirées de ce site, ne laissant derrière elles que désastre, drames et désolation. Auparavant centre d’excellence, malgré près de 17 ans de siège inhumain de l’enclave palestinienne, l’issue de l’assaut israélien, cet hôpital n’est plus qu’un tas de ruines et de décombres, par endroit calciné.

Plus grave encore, selon plusieurs sources, à l’issue de cette incursion militaire, 450 civils ont été tués et le monde n’est, sans doute, pas au bout de surprises des plus tragiques.

Aucune preuve de présence de combattants palestiniens

Pour éviter d’être froidement assassinés par les soldats israéliens, les corps de mercenaires d’autres pays et les snipers et ne se sentant plus en sécurité chez eux, au moins 6 000 Palestiniens, hommes femmes et enfants, avaient trouvé refuge dans l’hôpital al-Shifa. Des milliers de patients étaient également en soins internes dans les différents pavillons de l’hôpital. Que sont-ils devenus ? Combien de cadavres gisent encore sous les décombres ? Personne ne le sait, mais des témoignages vidéos font état de plusieurs corps en décomposition que les secouristes mal équipés peinent à s’en approcher.

Israël soutient que cette catastrophe lui a permis d’éliminer des résistants palestiniens armés sans apporter la moindre preuve. C’est d’autant plus insensé qu’un simple coup d’œil sur la carte des opérations permet de savoir que tous les combats importants se sont déroulés loin des centres de santé.

En vérité, les forces israéliennes d’occupation font tout pour rendre la vie impossible dans la bande de Gaza et dans un deuxième temps en Cisjordanie ; une action menée de pair avec la réduction de la population palestinienne et l’extinction de son renouvellement ; une véritable politique de la terre brûlée !

C’est dans ces conditions d’éradication de tout ce qui est nécessaire à la vie que les fanatiques de Tel Aviv donnent à 1,4 million de Gazaouis, concentrés à Rafa et sa région, un délai de dix jours pour évacuer cette zone.  Pour aller où ? C’est le destin des palestiniens d’être chassés de chez eux sans savoir où aller.

Dahmane SOUDANI