Le nombre de victime s’alourdit, mais la piste de l’État islamique ne semble pas convaincante.
Le bilan de l’attaque terroriste, condamnée comme telle par le conseil de sécurité de l’ONU, conte le Crocus City Hall, s’est malheureusement alourdi. Alors que le nombre de blessés n’a pas été actualisé, on dénombre, à présent 133 morts. Dans une allocution prononcée à l’instant, le président russe, Vladimir Poutine a annoncé que la journée de demain (24 mars 2024) sera journée de deuil national. Les services de sécurité russe ont arrêté les quatre terroristes qui ont mené cette attaque criminelle. Sept autres suspects ont également été arrêtés. L’un des terroristes a avoué aux enquêteurs qu’il devait percevoir 5 400 dollars pour l’attaque du Crocus City Hall.
Alors que l’État islamique (DAECH) l’exécutant des basses besognes à la demande, sans doute actionné par marionnettistes, s’est précipité pour revendiquer ce carnage, l’enquête qui avance à très grande vitesse s’oriente vers d’autres pistes « Les quatre exécutant de ce crime qui ont frappé sans froid des innocents ont été arrêtés. Ils se dirigeaient vers l’Ukraine. Selon les premiers éléments, une issue d’exfiltration leur avait été préparée sur la frontière ukrainienne », déclare Vladimir Poutine.
Maria Zakharova recadre John Kerby
« Il est évident que nous sommes confrontés ici à un attentat soigneusement planifié à une organisation sophistiquée visant à frapper des innocents », précise le président russe, avant de promettre « Tous les organisateurs, les commanditaires de ce crime subiront la punition qu’ils méritent quels qu’ils soient. Je le répète nous établiront et puniront tous ceux qui sont derrière cet attentat, comme ceux qui ont mis en place ce massacre et cette atteinte à notre peuple. », promet le président russe
De son côté Maria Zakharova la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a vertement recadré John Kerby, membre du Conseil de sécurité américain, chargé de la communication stratégique qui avait déclaré que « pour l’instant, il n’y a aucun signe d’implication de l’Ukraine ou des Ukrainiens ». « Ni la Maison Blanche, ni quiconque n’a le droit de faire preuve d’indulgence » a répliqué Maria Zakharova.
Beaucoup d’analyste comme Richard Boutry (la Minute de Ricardo) et Roman Nassanov reviennent sur l’alerte donnée par l’ambassade et les consulats américains, le 7 mars dernier, mais celle-ci ne valait que pour 48 h. « L’ambassade surveille les informations selon lesquelles des extrémistes envisagent de cibler de grands rassemblements à Moscou, y compris des concerts, et il convient de conseiller aux citoyens américains d’éviter les grands rassemblements au cours des prochaines 48 heures » disait cette note encore consultable sur le site de l’ambassade US à Moscou.
Une manipulation visant à faire baisser la vigilance des autorités russe au moment critique n’est pas à exclure. Mais à quel niveau se situe-t-elle ? C’est la question à laquelle, pour l’heure au moins, il est difficile de répondre.
Dahmane SOUDANI


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