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Livraisons d’armes à Israël. L’Allemagne et le Royaume-Uni talonnent les États-Unis

La député plaide l’obligation d’agir (c.écran-DR)

Emboitant le pas aux analystes américains Douglas Macgregor et Scott Ritter, au célèbre journaliste Chris Hedges, aux eurodéputés irlandais Clare Daly et Mick Wallas et tant d’autres encore, Holly Cairns commence par présenter un constat des plus consternants :

« Les pays les plus puissants de l’Occident qui prétendent valoriser les droits de l’homme et le droit international, ont été révélés par la guerre de Gaza comme des hypocrites immoraux. Ils ne mettent en avant le droit international que lorsque ce sont leurs ennemis et non leurs alliés qui se retrouvent en infraction. Le bilan honteux de Gaza équivaut à la normalisation du meurtre de masse et de la dévastation », tance la cheffe de file du groupe parlementaire socio-démocrate irlandais. Pour tromper l’opinion publique les dirigeants occidentaux « remuent les doigts contre le gouvernement israélien occasionnellement, mais continuent de le soutenir et de l’armer. »

Alors qu’en réalité, « Ce sont leurs bombes et leurs balles qui ont tué plus de 30 000 Palestiniens. Il n’y a pas que les États-Unis qui se livrent à de tels agissements. Les exportations d’armes de l’Allemagne vers Israël ont décuplé depuis octobre. Les armes en provenance de l’Allemagne représentent désormais près de 30% des importation militaires totales d’Israël. »
Puis vient le révulsant constat. « Le génocide est une belle petite source de revenus pour l’industrie allemande de l’armement. »

Selon une récente déclaration faite par des responsables américains aux membres du Congrès, lors d’un briefing classifié et relaté le 6 mars derniers par The Washington Post, depuis le 7 octobre 2023, les États-Unis ont discrètement -entendez sans passer par le Congrès- approuvé et livré plus de 100 ventes militaires étrangères distinctes à Israël.

Voici les conséquences des armes envoyées à Israël (c. écran-DR)

À ce jour, seules deux « ventes militaires étrangères » destinées à Israël ont été approuvées et rendues publiques, depuis le début du conflit. Il s’agit de 106 millions de dollars de munitions de chars et 147,5 millions de dollars de composants nécessaires à la fabrication d’obus de 155 mm. Que des armes adaptées à un territoire densément peuplé, n’est-ce pas !  Mais on ne sait absolument rien sur les 100 autres transactions identifiées seulement comme « ventes militaires à l’étranger ». Elles n’ont été ni débattues ni approuvées par le Congrès ; l’exécutif ayant fait jouer la nécessité d’urgence.

« Le Royaume-Uni a dit qu’il craignait qu’Israël ne viole le droit international des droits de l’homme, mais ces préoccupations ne les ont pas empêchés de vendre des armes à Israël. Loin de là ! il n’y a pas eu une seule pause dans l’approvisionnement » s’insurge l’élue de comté du sud-ouest de l’Irlande avant d’interpeler : « Combien de morts et de destructions supplémentaires les pays occidentaux sont-ils prêts à faciliter ? Y a-t-il une limite supérieure ?  À quel moment les dirigeants du monde seraient-ils suffisamment écœurés pour agir ? »

Le cas du Royaume-Uni pose clairement la question de la prééminence du profile de l’élu, celui de Rishi Sunak, et de la nature du système en place.

Et Holly Cairns de conclure : « Ce n’est pas parce que de nombreux pays occidentaux ont perdu leur sens de la morale que nous devons en faire de même. Étant donné que nous sommes une minorité à plaider pour Gaza, nous avons encore plus d’obligation d’agir. »

Revêtus de l’habit de traitres ou en panne totale d’inspiration, les pays arabes n’ont pris aucune mesure de sanction contre les armuriers des génocidaires de Tel Aviv. Le colonialisme est encore planqué dans les interstices de certains cerveaux.

Dahmane SOUDANI

Visionner l’intervention de Holly Cairns: https://www.tiktok.com/t/ZTLLdvxwK

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