Dans son dernier tweet, daté du 4 décembre, il a désigné les véritables responsables de l’entreprise génocidaire dont sont victimes les Gazaouis, depuis maintenant plus de deux mois ; 65 jours pour être précis. Auparavant, le 1er novembre, il a mis en ligne l’un de ses poèmes « Si je dois mourir que ce soit un conte » ; poème qu’il conclut ainsi : « Si je dois mourir -Que ça apporte l’espoir -Que ce soit un conte ». L’universitaire, écrivain, poète et l’un des activistes gazaouis les plus connus, Refaat al-Areer est mort, mardi dernier (7 décembre 2023). Il a été victime d’une frappe aérienne israélienne visant la maison de sa sœur -où il se trouvait- qui a, elle aussi, été tuée, lors de ce bombardement, en même temps que ses quatre enfants. Son frère qui était en leur compagnie, a également péri, lors de cette frappe assassine.
La dernier poème mis en ligne par Refaat al-Areer
Si je dois mourir, que ce soit un conte.
Si je dois mourir
Tu dois vivre
Pour raconter mon histoire
Pour vendre mes affaires
Et acheter un morceau de tissu
Avec du fil
(fais-le blanc avec une longue queue)
Pour qu’un enfant, quelque part à Gaza
Qui regarde les cieux
Attendant que son père qui est parti dans un éclat,
Sans faire ses adieux à quiconque,
Pas même à sa chair,
pas même à lui-même,
Voit le cerf-volant, celui que tu as fait pour moi,
Planer loin au-dessus,
Et pense pour un instant qu’un ange est là-haut
Qui rapporte l’amour
Si je dois mourir
Que ça apporte l’espoir
Que ce soit un conte
Le texte original du poème Si je dois mourir





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