Arrivé, ce 20 novembre à Moscou, Elnajar Ismaël, un ressortissant russe, décrit crûment, au micro des journalistes de Ria Novosti, l’horreur et les atrocités que subissent, au quotidien, les Gazaouis depuis, maintenant, une cinquantaine de jours. Ayant traversé ce territoire, du nord au sud, ce témoin livre une vue d’ensemble des monstruosités qui s’abattent sur cette population.
« La situation à Gaza, c’est un vrai cauchemar. Il y a des corps dans les rues. Les immeubles s’écroulent sur les civils. Les bombes pleuvent », déplore-t-il
« Sur la route de la vie considérée comme sécurisée, il y a des corps que les chiens dévorent et que personne ne peut enterrer ou récupérer », ajoute sa compagne dont l’agence russe ne donne pas le nom.
« Il n’y a aucun endroit sécurisé à Gaza »

« Si on est malade, on ne peut pas aller à l’hôpital, car les hôpitaux sont détruits. Ils ordonnent aux gens de se déplacer du nord vers le sud. À ce propos, nous venions du nord, de Djabalia et le premier jour où nous sommes arrivés dans le sud, ils y ont démoli des maisons. Je l’ai vu de mes propres yeux. Ils ont démoli toutes les habitations aux alentours. Les fenêtres ont volé en éclats. Notre habitation a aussi été touchée. Ma fille a perdu son logement. Ils ne tuent donc pas des militaires, mais seulement des civils. Il n’y a aucun endroit sécurisé à Gaza », se désole Elnajar Ismaël.
« La route de la vie » est en fait la route de la mort
« Du nord au sud, du poste frontière d’Erez à celui de Rafah, tous les gens meurent. Sur la route de la vie qu’ils (les Israéliens) ont ouverte, en réalité la route de la mort, il y a des corps partout. Si vous avez un téléphone mobile, Ils vous liquident sur le champ. Personne ne les arrête ! Il faut arrêter cette guerre. Ces deux millions de personnes, de quoi sont-ils coupables ? Ils ne sont coupables de rien ! Ils sont coupables de vivre à Gaza, c’est tout ! De ce simple fait, ils les tuent », relate, la mort dans l’âme, Elnajar Ismaël
« C’est le 46e ou le 47e de la guerre, je ne me rappelle plus, il n’y a ni lumière, ni électricité, ni eau, ni internet. Dans les secteurs du nord, il n’y a rien à manger. Il n’y a pas de nourriture. Tous les magasins sont fermés. Au sud, c’est la même situation, en fait », s’insurge le témoin russe.
Dahmane SOUDANI




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